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Madina centre
Très chers internautes.
Comme vous l'avez sûrement remarqué, depuis un certain temps le site n'est pas mis à jour. Cela est dû au fait que, compte tenu de la situation actuelle de la Guinée, j'ai décidé de faire une modeste contribution pour l'avènement de la démocratie en créant un site dedié à la Guinée en général. ce site se nomme:
GUINEE NOUVELLE
et a pour adresse:
http://www.guineeweb.org
Je vous invite donc à le visiter et n'hésitez surtout pas à me soumettre vos contributions et n'oubliez pas de cliquer sur la pub(lol).
Cela ne veut pas dire que j'abandonne le site de Timbi mais je cherche des collaborateurs pour m'aider à le mettre à jour.
Merci pour votre compréhension et vive Timbi.
Le 28 novembre 2009
TIMBI EN DEUIL
Un homme a été tué et un deuxième grièvement blessé dans la nuit à Pigalle, révèle Europe 1. Vers 2 heures du matin, dans le quartier de Pigalle, rue Fontaine, dans le Nord de Paris, un individu qui portait un casque a tiré sur deux hommes en pleine rue.
Le premier est mort quelques mètres plus loin. Le second, touché à la tête et à la poitrine, a été hospitalisé dans un état grave à la Pitié-Salpêtrière. Une quinzaine de témoins auraient assisté à la scène et seraient actuellement interrogées par la brigade criminelle.
Le blessé entre la vie et la mort
Selon Pascal Disant, officier du syndicat policier Alliance, la personne tuée est le patron d'un petit restaurant de quartier, "Mille et une pâtes", abattu dans son établissement. Le blessé est un employé d'un établissement de nuit voisin, "Paradise oriental lounge", qui a pris une balle en pleine tête. Selon une source proche de l'enquête, il serait entre la vie et la mort.
Après avoir tiré à plusieurs reprises, avec une arme de poing, sur les deux hommes, l'agresseur casqué et ganté a pris la fuite à pied vers la rue Mansart. Les deux victimes sont âgées d'une trentaine d'années.
La personne décédée est originaire de Timbi Madina. Elle se prénomme Ismaila DIALLO, Fils de elhadj Mamadou Saliou et de Kadiatou DIALLO de Wendou.
Ismaila était connu pour sa piété et son extrême gentillesse. C’est pour cela que tout le monde est consterné dans le quartier où il était domicilié avec sa famille ( Stains dans la banlieue nord de Paris ).
A l’occasion de ce douloureux évènement , INFOTIMBI adresse à la famille éplorée ses condoléances les plus attristés.
Que la terre lui soit légère. AMEN
Guinée : enquête sur le massacre du 28 septembre
Conakry Envoyé spécial
Les lamentations et les pleurs aigus qui s'échappaient de la bicoque de planches disjointes et de tôles rouillées se sont arrêtés aussi soudainement qu'ils avaient commencé. Puis, Fatou Mata Barry, la tête et les épaules recouvertes d'un voile blanc couleur de deuil, est sortie, pataugeant dans une venelle boueuse et malodorante de Koloma, vaste bidonville de Conakry dégoulinant sur les bords de l'océan. Depuis dix jours, Fatou, âgée "peut-être de 18 ans", recherche son mari, croisant - d'hôpital en morgue et de caserne en commissariat - des dizaines de familles de personnes disparues lors du massacre perpétré le 28 septembre par la garde présidentielle de Moussa Dadis Camara. Le bilan officiel, auquel personne ne croit, fait toujours état de 57 morts, dont 12 par balles.
Les autres, affirment les légistes, ont été victimes de "polytraumatismes", piétinés dans l'effroi provoqué par l'irruption d'une bande de chiens de guerre au béret rouge dans le stade où l'opposition à la junte militaire tenait meeting.
"Mensonge et déni ! Il y a, au moins, entre 150 et 200 morts avérés, et ce n'est pas fini", tranche Mamadi Kaba, de l'antenne guinéenne de l'organisation non gouvernementale (ONG) Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho). Ce que confirme Thierno Maadjou Sow, le président de l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme (OGDH), qui estime, en outre, le nombre de blessés à 1 200.
Ce bilan est temporaire. L'OGDH continue de centraliser les informations de ses enquêteurs, ceux des partis politiques et d'autres ONG. Une petite armée de fourmis quadrille la ville pour identifier les victimes, vérifier les rumeurs sur les charniers. Chercher des traces plus efficacement qu'après la répression, en janvier et février 2007, d'une longue grève générale noyée dans le sang, par la même unité de l'armée. Bilan : 200 morts.
Vendredi 2 octobre, jour de grande prière, Fatou espérait encore vivre plus humainement son deuil. Elle était à la mosquée Fayçal, où les autorités avaient déposé une vingtaine de corps. Surmontant la nausée, elle avait scruté toutes ces dépouilles décomposées par une chaleur moite. Puis, l'armée avait dispersé la foule dans un nuage lacrymogène. Mais elle avait pu constater qu'Ibrahima, son mari, de dix ans son aîné et soudeur de son état, n'était pas là. "Depuis, je le cherche", bredouille Fatou.
Elle ne l'a plus revu depuis les premières heures de ce pluvieux lundi. Anonyme militant, Ibrahima répondait à l'appel des partis d'opposition qui, chose inédite, ont formé une union sacrée. Un front uni incluant les puissants syndicats pour rappeler sa promesse au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, à la tête de l'Etat depuis le 23 décembre 2008, de rendre le pouvoir aux civils. De Kaloma, de Bambeto ou d'Hamdalaye, de tout cet axe de quartiers insoumis surnommé le "Golfe persique" car habité par des Peuls musulmans, des flots humains ont déferlé sur le stade du 28-Septembre. Cinquante mille ? Cent mille personnes ? Une foule miséreuse, en tout cas pacifique. Pour preuve, au regard des standards locaux, elle n'avait incendié sur son chemin qu'"un seul" commissariat.
"Au stade, la pelouse et les tribunes étaient bondées", se rappelle Sorel Bangoura, de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Les dirigeants des partis s'étaient à peine installés à la tribune, vers midi, que les premiers tirs ont éclaté. "Soudain, des camions militaires sont entrés, écrasant des gens au passage, tirant à la kalachnikov, au hasard", se rappelle Sorel Bangoura. "L'image de ces gens qui tombent hante mes nuits, ces femmes violées sur la pelouse...", confie-t-il. C'est dans le stade qu'Ibrahima le soudeur a été vu la dernière fois par un de ses amis, mort, couché sur le sol, touché aux jambes et à la poitrine durant cette heure de tuerie.
Mais son corps a disparu. "Des informations très précises et sérieuses font état de fosses communes à Conakry", explique Mamadi Kana, de la Raddho. De nombreux témoins ont vu les bérets rouges de la garde présidentielle déposer des dizaines de corps à la morgue de l'hôpital Ignace-Dean, au soir du 28 septembre, puis les reprendre. Pour quelle destination ? Ces fosses communes ? Ou bien font-ils partie de ces corps que plusieurs témoins affirment avoir vus, rejetés par les vagues dans une plantation bordant l'Atlantique, vers Forecariah, à 100 km de Conakry, avant d'être récupérés par une vedette de la marine ?
Souleymane Bah, lui, a miraculeusement survécu, mais il ne sauvera peut-être pas son bras. Sous le plâtre, l'infection gagne. Il a reçu un coup de poignard, et n'a pas l'argent pour les soins. "Un homme en pantalon militaire et débardeur, avec un bandeau rouge autour de la tête, me poursuivait, pour me tuer. Il portait des gris-gris que je ne connaissais pas", se rappelle ce chauffeur routier de 58 ans. Mamadou Aliou Barry, un ancien colonel de l'armée française spécialiste des questions de défense, y voit "le signe distinctif des combattants de l'Unimo (Mouvement de l'unité libérienne) ".
Ils appartiennent au groupe ethnique des "Forestiers" qui est aussi celui du chef de la junte, Dadis Camara, vivant dans "le Bec de perroquet" guinéen, zone adjacente au Liberia et à la Sierra Leone, où les frontières n'existent guère. Ils avaient été recrutés, et basés hors de la hiérarchie militaire à Macenta, par l'ancien président guinéen Lansana Conté (mort le 22 décembre 2008), pour combattre son homologue libérien Charles Taylor durant le dernier conflit au Liberia (1999-2003).
"Dadis (Camara) a récupéré une partie d'un groupe de 200 combattants de l'Unimo", ajoute Mamadou Aliou Barry. Le 28 septembre, ces hommes réputés pour leur barbarie étaient "menés par Toumba Diakité, l'aide de camp de Dadis (Camara) ", a témoigné Cellou Dalein Diallo, le président de l'UFDG, sévèrement passé à tabac lors de cette journée. Jean-Marie Doré, autre leader de l'opposition et lui-même "Forestier", affirme avoir reconnu au stade des "rebelles de l'Unimo".
Dadis Camara avait-il orchestré ce déferlement de haine et de violence, ce dont il se défend aujourd'hui ? Son aide de camp a-t-il surinterprété un ordre de "mater" l'opposition ? Mais le chef de la junte fait tout pour faire disparaître des traces qui, néanmoins, remontent lentement à la surface. Malgré l'interdiction d'accès au stade opposée à la Croix-Rouge après le drame, malgré les menaces contre les ONG et certains journalistes guinéens, malgré la peur et le traumatisme. "Il y a trop de témoins, et, devant l'ampleur du massacre, les langues se délieront, même dans l'armée. Elle est trop divisée entre clans ethniques, trop affaiblie par les ressentiments de certains contre les privilèges de quelques groupes, et beaucoup sont conscients que la justice finira par rattraper les coupables. Parce qu'il y aura une enquête internationale", espère Mamadi Kaba, de la Raddho.
Christophe Châtelot
Massacre du stade du 28 septembre 2009 à Conakry : Le capitaine Moussa Dadis CAMARA , Sékou Souapé KOUROUMA et Sidiki Konaté des Forces Nouvelles indexés
2009/10/1
le Capitaine Moussa CAMARA aurait fait recours aux services du porte-parole du groupe rebelle l'actuel Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, par ailleurs porte parole des Forces Nouvelles en la cinique personne de Sidiki Konaté qui a passé ses vacances gouvernementales à Conakry, où il a rencontré spécialement le putschiste du 23 décembre 2008 qui planifiait déjà le massacre de ses compatriotes pour justifier son maintien au pouvoir à Conakry .
Deux hypothèses furent évoquées par les deux hommes : Soit provoquer une invasion rebelle ou profiter d'une quelconque manifestation des forces vives pour perpétrer le massacre .Dans la première , le capitaine Moussa Dadis CAMARA a déjà recruté près de 1.000 soldats qui étaient en formation dans une préfecture de la basse Guinée et son ami Général Sékouba KONATÉ dispose d'un contingent de 750 hommes , le tout fait un contingent de 1.750 hommes sans foi ni loi qui ne jurent que par Dadis .
Le duo Dadis-Sidiki par concours de circonstance a récupéré un autre criminel du nom de Sékou Souapé KOUROUMA , un ancien bras droit du Professeur Alpha Condé , Président du Rassemblement du Peuple de Guinée . Ce dernier déclaré persona non grata par feu Lansana CONTÉ s'est fait prendre la junte au cours de sa toute première visite post-Conté en Guinée . Pendant son intérrogatoire , le Président du CNDD s'est rendu compte que c'est un élément dont les services pourraient êtres mis à contribution pour la réalisation de son plan machiavélique de la confiscation du pouvoir .
Ainsi la manifestation des Forces vives du 28 septembre 2009 au stade n'a été qu'une occasion rêvée pour le Capitaine Moussa CAMARA et ses troupes de passer à l'action car tous les ingrédients étaient déjà réunis : les forces étrangères avec la complicité du chef rebelle ivoirien , Sidiki KONATÉ et Sékou Souapé KOUROUMA , étaient présents sur le sol guinéen .
L'armée guinéenne recèle d'assez de mercénaires venus du Libéria voisin , de la Siérra-Leone , de la Côte d'Ivoire et de la région forestière d'où est originaire le capitaine sanguinaire Moussa Dadis CAMARA . D'où l'urgence d'une réforme des forces armées guinéennes pour prévenir des règlements de compte qui couvent au sein de la grande muette .A préciser que le tueur à gage Sidiki KONATÉ qui a endeuillé des milliers de familles ivoiriennes est aussi originaire de la Guinée .
Aboubacar SAKHO
Pays-Bas
Guinée : QUE FAIRE ?
2009-10-01 11:53:39
Notre colère est immense, notre deuil, insurmontable ! Mais des nuages lourds planent sur le destin de notre nation. Que faut- il faire dans l’immédiat ? Comment arrêter les assassinats ? Comment se débarrasser de cette horde de bidasses aussi ignares qu’illégitimes ? Comment sauvegarder la cohésion nationale dans cette atmosphère de violence et de haine ? Quelle transition après cette terrible catastrophe, comment la concevoir et la réaliser? Les questions sont nombreuses, déterminantes, urgentes ! Nous devons vaincre nos légitimes émotions pour réagir ; réagir avec fermeté, méthode et clairvoyance !
Tout d’abord quelques préalables :
-Il est hors de question pour toutes les composantes des Forces Vives de participer à un gouvernement d’union nationale sous le képi ensanglanté de Dadis. Ce régime est foutu, bel et bien foutu. Il a le monde entier contre lui. Il est acculé. Ne lui tendons pas la perche. Refusons tout contact, toute négociation avec lui. On ne négocie pas avec un président qui tue son peuple ! Sa proposition n’est qu’une manœuvre de diversion, une machiavélique stratégie de survie. Nous n’en voulons pas ! Paradoxalement, nous seuls pourrions le sauver : en prenant la main criminelle qu’il est contraint de nous tendre !
Si, en 2007, les syndicats avaient arrêté les négociations après les massacres du 27 Janvier, le régime de Lansana Conté serait tombé comme un fruit mûr. Ne commettons donc pas la même erreur !
-Plus jamais de militaires au pouvoir ! Cela doit devenir pour nous tous une devise, un serment ; un serment inscrit en toutes lettres dans nos mémoires et dans nos cœurs.
-Dadis n’est plus le président de la République de Guinée. Il est devenu un bandit de grand chemin qui doit être tôt ou tard arrêté, jugé et condamné.
Ensuite quelques propositions :
-Les Forces vives, en harmonie parfaite avec leurs sections à l’étranger, doivent, dans les heures qui viennent, constituer un comité de crise. Cette instance pouvant parfaitement siéger à l’étranger si les conditions de sécurité dans le pays ne le permettent pas. Ce comité sera chargé de centraliser les directives des Forces Vives, d’élaborer des stratégies, et de décider en toute souveraineté des actions à mener.
- Ce comité de crise doit envoyer en toute urgence une (ou des) délégation largement représentative à l’UA, à l’UE, à la CEDEAO, à l’ONU, à l’Elysée, à la Maison Blanche , au 10, Downing Street, au Kremlin, etc. afin d’obtenir : des sanctions immédiates contre la junte de Conakry (isolement diplomatique, gel des avoirs, interdiction de voyager etc.) et la constitution d’une commission d’enquête internationale pour juger les bourreaux du stade du 28 Septembre.
- Ce comité de crise doit, tout de suite après sa désignation, recruter une équipe d’avocats internationaux pour nous aider à monter un dossier et à engager une procédure contre Dadis et ses complices devant le TPI.
- Penser dès maintenant à l’éventualité d’un gouvernement d’union nationale, fût- il en Guinée ou exil. Il aurait toutes les chances d’être reconnu par la communauté internationale et ainsi de peser sur le cours des évènements.
Ces propositions sont sans doute sommaires voire incomplètes mais l’idée est lancée et il ne tient qu’aux compatriotes de les compléter ou de les amender. L’essentiel est d’avancer. Avancer avec des idées simples et claires sans cafouillage, sans improvisation, sans approximation. Jusqu’à la sortie d’élections claires et transparentes, le débat national devrait se résumer à ces trois objectifs-ci : le départ de Dadis et de sa clique, la sauvegarde de l’unité nationale, la transition démocratique. Tout le reste est superflu !
Voici un projet simple parfaitement réalisable. A nos dirigeants de le discuter et de le mettre en œuvre !
J’en appelle à vous, Alpha Condé, Jean- Marie Doré, Cellou Dalein Diallo, Sydia Touré, Loucény Fall, Abé Sylla, Mouctar Diallo et consorts ! Vous êtes aujourd’hui les seuls et uniques représentants du peuple de Guinée ! Arrêtez vos querelles de vieilles femmes, prenez de la hauteur, gérez l’Histoire, sauvez- nous !
Tierno Monénembo, écrivain
LE 29 JUIN 2009
Labé : double crime dans le Quartier Tata.
Le Quartier Tata, Commune Urbaine de Labé, a passé la matinée de ce dimanche 28 juin dans la stupeur.
En effet, aux environs de 10h, ce dimanche 28 Juin, il a été découvert dans une concession de ce Quartier, le corps d’une femme couchée sur le dos dans un lit, les mains liées par une corde avec à ses cotés un jeune homme agonisant, dont la partie génitale est presque sectionnée à moitié.
Selon une source que nous avons contactée à partir de Labé, et dont les informations proviendraient d’une source policière, le jeune homme d’une trentaine d’années, encore en vie, aurait déclaré que c’est de retour d’une soirée arrosée, que Mariama Ciré Diallo aurait profité de son sommeil pour amputer sa partie intime.
Réveillé par la douleur, le jeune se serait traîné jusqu’au puits se trouvant dans la concession pour couper une corde avec la quelle, il a attaché Mariama Ciré encore affaiblie par la soirée. Par la suite, il lui a coupé le sein gauche et enfoncé une mangue dans la partie génitale.
Ce matin de dimanche donc, c’est le sang qui coulant de la chambre vers le puits qui a alerté les voisins des victimes. Aussitôt, les autorités ont été alertées par les voisins, et la découverte a été faite.
Mariama Ciré Diallo et son compagnon ont été transportés à l’Hôpital Régional de Labé, où, le jeune homme reçoit encore des soins, pendant que le corps de la femme s’est retrouvé à la morgue, en attendant son enterrement.
LE 22 JUIN 2009
L’or des grenouilles. Par Souleymane Bah (USA)
Sa Majesté Roi Tortue sentant la fin de son règne réunira toutes les tribus d’animaux, d’oiseaux et d’insectes pour les imposés sa suprématie. Il exigea désormais qu’on lui reconnaisse le titre de Maréchal-Roi Macaque, qu’on appelle son gouvernement celui de Singe et insista que son menu soit dès lors composé de maïs grillé.
Le représentant des animaux de mer, son altesse chef Crocodile, respirant très fort loua le seigneur de lui avoir offert enfin la raison d’avoir des singes marins comme menu à la place des Tortues aux carapaces dures.
Hier, ils étaient des voleurs au quartier, des violeurs, des délinquants, des sans-honneurs, des infréquentables…
Aujourd’hui, ils sont des faiseurs de lois, des voleurs et violeurs du peuple, des déshonorants, des excellences en médiocrités et indignes de leurs Républiques… Pour eux la rédemption ou le repentir n’existe que dans l’imaginaire des pauvres. Ils se prennent pour Dieu et se taillent des lois sur mesure au détriment du peuple pour s’assurer que le loup se sert toujours dans la bergerie. Il faut les entendre parler du peuple comme des chats à l’égard des souris. Malheureusement pour eux, la souris cherche à survivre et le chat quant à lui n’est autre qu’un animal domestiqué.
Quelle honte pour ces chats gras ?
Quand ils font couper des bras, des jambes, des têtes ou fusillent leur propre peuple, ils appellent cela faire du business. La promotion de l’illettrisme, de la misère, de l’oisiveté, de la prostitution, de la médiocrité, chaumage… est appelé de l’émancipation dans leurs palais hôtels.
Des voleurs aux pouvoirs finiront toujours par tout prendre à commencer par l’espoir des citoyens. Qu’ils rentrent par la grande porte ou par la fenêtre l’objectif est le même, vider la maison !
Ainsi, ils ne sont soumis à aucune compassion, compétition, complication ou compétence, tout est conspiration, compromission, consultation, conflit, consommation et collection. Entre égoïsme, mépris et folie, ils précipitent leur peuple dans la mendicité. Ce sont des musées vivant de la cause du déclin de la société Africaine et de l’Afrique.
Il faut que le peuple demande des comptes sur la gestion des biens publics et surtout de la dette sans oublier les origines des richesses qu’ils aiment tant exhiber.
Il y a lieu de retenir, quand l’Etat est délinquant c’est tout le peuple qui doit se transformer en « Inspecteur » de police. Il faut une surveillance draconienne pour dresser les administrateurs perdus dans le rejet de la réalité.
Ils doivent reconnaître que les occupants d’un bateau qui s’est noyé s’appellent tous des naufragés même ceux qui savent nager. S’accrocher à un pouvoir trop archaïque où règne la médiocratie augmente l’inévitable colère du peuple aux conséquences imprévisibles.
La structure des Etats Africains après l’indépendance se repose sur le sang des vrais artisans de la cause humaine. Ils ont fait les frais de l’amour qu’ils ont pour leur peuple et leur maturité dans la gestion des relations humaines. Leurs objectivités pour un monde humanisé où les échanges seront non seulement profitables pour tous mais aussi protègeront les dérives d’une surconsommation dont les séquelles dépouillera une partie de l’humanité des ressources nécessaires à sa survie, ont été anéanties. Dans une relation de cause à effet, l’activité d’un petit groupe ne cesse de détruire irrémédiablement cet ensemble que fonde notre espèce.
L’orientation politique, économique, sociale, culturelle, sportive, religieuse des Etats déterminent toujours le chemin que parcours les citoyens dans leurs quotidiens peu importe leur milieu de vie.
C’est dans cet ordre que les dirigeants ou négociants Africains ont fait le choix d’une forme de liberté, dans les années 60, sans trop se soucier des avantages et inconvénients de leurs actes pour leurs peuples.
Des républiques naissaient, les rôles se partageaient entre étudiants sorties directement des écoles coloniales. Les plus intelligents étaient envoyés dans les ambassades, les plus bruyants dans les services de sécurité et les plus dociles au sommet des Etats. De cette manière, ils ont crée des structures organisées pour détruire ceux qui ne partagent pas les même idées qu’eux.
Les ONG et partis politique sont strictement réservés à leurs proches pour que le pouvoir et la richesse soient dans la même cours. Les manipulations populaires sont mises à contribution à travers le régionalisme, l’ethnocentrisme, les conflits religieux et surtout la délation, la répression… pour museler leur peuple et le réduire à la soumission totale.
Ce qui reste inimaginable, c’est la manière avec laquelle ces gens traitent leurs frères et sœurs qu’ils sont sensés servir et protéger. Ignorant totalement la souffrance physique, morale et psychique de leur peuple. Le désœuvrement qu’ils causent avec les voles des biens publiques et privées qui est la source de drame dans toutes les familles même les leurs. Ils savent bien que ces richesses mal acquises ne servent qu’à voiler leur propre souffrance.
Menant une vie éphémère faite du sang des accidentés de route, des enfants affamés, des femmes enceintes dans la douleur, des familles croupissant dans la misère, des jeunes livrés à la prostitution et le désespoir, des personnes envoyées aux cimetières sans raison divine… des vies gâchées. Sans oublier les fonctionnaires à la retraite qui meurent juste après l’interruption du payement des salaires dus. Il suffit d’écouter la rubrique nécrologique à la Radio National pour réaliser les dégâts. Vous entendrez le muezzin de cette radio suprême égrener un à un « madame telle morte de suite de courte maladie, monsieur tel, mort de suite de courte maladie ».
La cause est bien connue de tous, c’est la mauvaise gouvernance. Cette irresponsabilité est si grande qu’ils laissent des générations payer leurs forfaitures. Ils savent combien de fois leur sommeil est taché de cauchemars et que leur vie est une illusion sans lendemain.
Ils ne se soucient même pas des innocents dans leurs familles qui doivent porter ces lourds fardeaux. C’est une malédiction qu’il faut arrêter à la source en établissant la même justice pour tous.
Le sport et la religion sont mis à contribution pour entretenir un statu quo permanent. Ils politisent les lieux de culte, corrompent les serviteurs de Dieu, égarent leur peuple, encourage l’abus... Ils se partagent tous les pouvoirs entre famille et amis.
Il est facile de voir que le frère d’un Ministre est Général, son oncle Inspecteur Général des Impôts, son cousin Ambassadeur Plénipotentiaire, sa tante Directrice des opérations à la Banque centrale, son neveu Secrétaire à la Chambre de Commerce, son ami Opposant Politique, sa belle Organisatrice Social, son mentor Président de Tribunal … Ils asphyxient tous les secteurs d’activités, contrôle la vie des citoyens à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Des diviseurs de communauté tapis sous l’ombre d’organisations actives liés aux Ambassades malmènent notre Diaspora sur laquelle repose d’immense espoir. Ces individus mal intentionnés progressent dans la médiocrité, la jalousie, la délation, la manipulation… aux services des pouvoirs publics de leurs pays. Ils sont leurs yeux et oreilles à l’étranger. Des rapports secrets sur telle ou tel, vidéos et audio de réunions… sont envoyer au pays sous pli Diplomatique.
Ainsi, ils répertorient les membres de leurs communautés, décident qui sera arrêté et pour quoi, manipulent des gens qui seront directement emprisonnés à leurs arrivé au pays. Ils n’hésiteront pas à mettre ceux qui résistent à leurs tentations en conflit avec les lois des pays hôtes.
Ils compromettent leurs frères et sœurs par des rumeurs telle qu’être criminel recherché au pays, violeur d’enfants… Il y a matière à réfléchir sur la situation de la Diaspora Africaine.
Nous devons nous soucier de la place qu’occupera l’Afrique dans la guerre énergétique mondiale. La guerre froide a totalement défavorisé notre continent avec son milliard d’habitant et ses indispensables ressources. Nous sommes obliger de nous rallier aux autres pour bénéficier de quelques garantis. Nous sommes écartés en tant qu’humain de la géopolitique mondiale.
L’Afrique n’a aucun moyen de protéger son peuple. Ni droit de veto ni avantage stratégique pour les futures générations. Les intérêts se partagent entre partenaires politiques discriminants le peuple qui paye de sa vie des implantations sauvages d’industries sans protection environnementale. Et c’est cela, qu’on appel haut et fort partenariat gagnant-gagnant. Cela ressemble trop à de l’esclavage.
Des populations déplacées avec force, un environnement souillé sans possibilité de soins pour les citoyens, des travailleurs abandonnés sans sécurités sociales, des élections répressives, des villes poussiéreuses sans eau, sans électricités, sans nourritures, une jeunesse sans espoir…. Trop c’est trop.
Apres le goût du sucre, l’effet du miroir, le son de la radio… Nous avons connu la terreur de la guerre, les soulèvements ethniques et religieux… qui se sont soldés par des drames aux seins de notre peuple. Pourtant, nous sommes du même monde. C’est le même sang qui coule pour tous.
Quelle sont ces leçons que nous n’arriverons pas à comprendre ?
Ce sont des souffrances à répétition.
Nous avons besoins de s’arrêter et de comprendre le monde en tant qu’Africain et descendant d’Afrique. S’il y a une réalité qui nous lie le plus c’est celle de la misère et de l’hostilité. Haïti qui est le phare du peuple noir est complètement abandonné et humilié. Ce qui ce passe dans ce pays et d’autres ont un lien avec ce qui ce passe en Afrique.
La haine qui est la résultante de l’incompréhension n’a plus raison d’être. Elle doit nous donner la force et le courage d’aller en avant. Nous sommes des parents au destin commun où que nous soyons. Il est nécessaire de tisser des relations pour combattre les problèmes qui nous sont propres.
L’illettrisme, la criminalité, la misère, la désunion, la lamentation… peuvent être vaincus. Il suffit de prendre la bonne décision qui servira la communauté. Personne ne pourra combattre nos maux mieux que nous. Nous sommes les seules capable de comprendre nos douleurs. Nous pouvons commencer par apprendre à lire et à écrire à notre peuple. Donner en exigeant seulement la réussite et rien d’autre.
Quand l’injustice devient un ordre établit, le pouvoir doit appartenir à la rue et l’insoumission la règle! Tout cela avec intelligence, sans violence, dans le contrôle en évitant les provocations et en maîtrisant les traîtres. Il y aura aussi toujours les gens qui auront les jambes lourdes pour aller vers la prospérité.
Ces derniers sont comme des éléphants, il faut marcher avec eux jusqu’où ils s’arrêtent nous ne pourrons rien faire pour eux. Ce qu’il ne faut jamais accepter c’est d’offrir à l’ennemi du peuple un moyen de justifié sa barbarie contre nous.
Soyons humain, laissons l’animosité à ceux qui on vraiment besoin d’être dresser. Refusons que l’enfant du pauvre soit condamné dès sa naissance à mourir pauvre quelle que soit sa longévité.
Chacun d’entre nous doit œuvrer pour que le confort d’être citoyen offre la même chance à tous les enfants peu importent leurs origines, religions, leurs langues, leurs ethnies, leurs handicaps…
Pour cela nous devons d’abord changer notre attitude envers les femmes, les jeunes filles et les enfants. Leur chosification n’apporte que de l’injustice et toujours plus de malheur. Prendre aussi ses enfants pour des vaches à lait ou des esclaves accentuent le traumatisme social. L’excision, mariage forcé, polygamie, irresponsabilité parentale… doivent être de vieux souvenirs. Toutes ces pratiques entravent l’organisation de notre société.
L’éducation est un moyen essentiel pour réduire la faiblesse de cette majorité de notre peuple. Apprendre à lire et à écrire peut transformer des vies, pour le meilleur.
Mettons aussi l’esclavage et la colonisation dans nos musées et livres d’histoires pour faire face aux réalités mondiales. Nous sommes membres à part entière de l’humanité et non des auxiliaires indésirables. Il faut déchaîner la nouvelle génération. Le vent de la prospérité doit enfin souffler.
La joie doit garnir nos cœurs et nos visages. Mais, nous devons travailler pour cela nuit et jour sans relace. La fatigue doit être notre ennemi. Nous savons bien, qu’il faut d’abord planter un arbre, l’arroser, le soigner pour récolter un jour ses fruits. Dès lors nous compterons et ne serons jamais compter comme du bétail.
L’Afrique du 21eme siècle est comme une vieille fille qui n’arrive toujours pas à se marier à cause des tractations familiales. Ses prétendants désirent l’utiliser et non l’aimer. Sa famille qui ne s’est jamais occuper d’elle veut s’en débarrasser.
Pourtant, elle ne manque que de soins, d’attentions et surtout de paix intérieures. Elle n’a connu que d’horreur et de déshonneur qui hante son existence. On ne lui à jamais demander son avis.
Elle est inquiète, son âge avance et elle risque ne pas connaître la joie d’être mère dans une famille harmonieuse. Elle craint que ses futures enfants ne soient abandonnées dans un monde de déséquilibre mental où le désir sera plus fort que la raison. Et où l’exploitation du faible sera institutionnalisée.
Les enfants d’Afrique doivent œuvrer ensemble pour que cette fille soit belle, ses plais cicatrisé, ses larmes essuyées, son corps paré des meilleurs bijoux, son ventre plein de bonnes nourritures et enfin qu’elle retrouve la paix dans sa famille et dans son cœur.
Ce continent constitue une source inimaginable de richesse que ses enfants ignorent et peine à découvrir. Un milliard de personne à nourrir, à habiller, à soigner, à loger, à transporter, à scolariser, à entretenir…
En ce jour, il n’y a aucune place au monde qui offre une meilleure opportunité dans tous les domaines comme l’Afrique. Tout est à faire. C’est le nouveau monde. La gestion informelle de nos ressources doit céder sa place à une industrialisation saine. L’industrialisation étant un processus de transformation doit inclure la volonté d’associé les efforts dans un cadre transparent.
Ainsi, un financier peu s’associer à un ingénieur et d’autre professionnel selon les besoins de l’activité en question pour bâtir une structure dont les produits feront une fierté mondiale. Ce n’est pas facile mais nous devons nous y habituer si nous voulons le confort.
La formation professionnelle doit être une réalité pour faire face aux besoins dans le long terme. Sans structure de base, les investisseurs qui apporteront les fonds, la main d’œuvre, le matériel, la stratégie ne négocieront jamais à moindre profit. La perte sera toujours de notre coté et cela aura un impact social très grave sur nos populations et l’avenir politique de nos chers pays.
Nous devons trouver les moyens de développer tous les secteurs d’activités. Par exemple le pèlerinage est réservé seulement à ceux qui ont les moyens. Et cela se fait dans les pays en dehors de nos frontières.
C’est une énorme perte pour nos communautés qui cotisent pour un voyage qui ressemble trop à du tourisme. Nous avons l’obligation de créer des lieux saints pour que le pauvre aussi puisse s’adresser à Dieu. Cela offrira du travail à plusieurs personnes et empêchera que nos prières soient transportées à nos frais dans des pays qui ont dépassé le seuil de richesse.
Il y a aussi un conflit diabolique entre la sorcellerie et le savoir Africain. Cela est né de la frustration qu’ont ceux qui rejettent notre savoir, par ignorance.
Si les Africains savaient l’immensité et la pratique du savoir qui est à leur porté, ils seront, tous, fier d’être appelé sorcier. C’est un honneur frappé d’un double savoir, normal et paranormal. N’oublions pas que nos parents ont survécu à l’esclavage et la colonisation grâce à ce savoir qui existe depuis la nuit des temps. Ce savoir est le fondement même de la science, la religion et du pouvoir.
D’ailleurs, ils sont indissociables. Allez voir les pratiques des services secrets ou les sectes qui gouvernent le monde. Leur mode opératoire est totalement lié à nos pratiques.
Pourquoi nous sommes livrés à des lamentations quand tout est à notre porter ?
Pourquoi aidons-nous les pouvoirs qui réduisent nos peuples à l’Etat de zombi ?
Il n’y a dans aucune culture, à part la notre, où une personne a les moyens de faire le tour du monde en moins de six heures. Arrêtons de diaboliser telle ou tel pour son savoir. Quand vous isolez une personne ou un groupe nous devons automatiquement attendre les effets légitimes de leurs ripostes !
Nos sorciers doivent obtenir l’attention de tous pour qu’ils puissent partager cet inestimable savoir. Ils doivent sortir du mutisme dans lequel nous les avons long temps mis. Comme tous chefs d’entreprises, ils méritent faire leurs affaires tout en respectant des engagements moraux vis-à-vis du peuple.
De cette manière, ils seront moins discriminés et abusés. La réussite de leur intégration sociale offrira non seulement une vaste source de revenu mais aussi source inaliénable d’identité et de savoir.
La langue, le métier, la religion, la raison, la richesse, le savoir … sont universels et n’appartient qu’à celui qui sait s’en servir. Le pouvoir quant à lui est un honneur et non un droit. Personne n’est né avec une couronne, c’est le peuple qui en fabrique et qui est garant.
Enfin, résister de nos jours c’est faire face au présent tout en préparant l’avenir des nouvelles générations. C’est un défi permanent devant les enjeux mondiaux. Le développement de l’Afrique passera par la transformation sociale qui dépend de la gestion des affaires publiques et privées.
La restauration identitaire passera quand à elle par la combinaison d’un savoir ancestral et du moderne sans oublier la mobilisation de la famille Africaine (l’Afrique et ses descendants). La réunification de l’esprit de nos ancêtres effacera l’agonie de notre peuple. Nous devons ouvrir une nouvelle page de notre histoire, ensemble.
Ceci n’est pas un appel à la violence mais une lutte pour un monde juste. Il faut aussi retenir que ce n’est pas une lutte entre blanc et noir. Car Dieu seul sait qui est noir et qui est blanc, aujourd’hui.
Seule la misère, l’obscurantisme, l’ignorance sont totalement noire. On gagnera plus avec la paix et l’éducation qu’avec cet animal qu’on appel violence. Mettons en valeurs ce que nous disposons. Actuellement, nos richesses ressemblent plus à l’or des grenouilles. Elles ne nous servent pas du tout. Nous avons l’or, le diamant… et restons sans parures. Nos cotons nous déshabillent. Nos cafés nous endorment. Nos minerais nous tus. Nos banques nous appauvrissent. Nos hôpitaux nous handicaps. Nos terres nous affament.
Nos eaux nous empoisonnent. Nos médias publics nous mentent. Nos gouvernants nous manipulent. Descendons de ce train de malheurs. Empruntons celui de la justice, du travail et de la prospérité. Comprenons que ce monde est un ensemble indissociable. Chacun à besoin de l’autre. Les partenariats gagnant-gagnant doivent inclure les peuples pas seulement des intérêts politiques.
L’ordre juridique Africain ne doit plus importer des lois en conflit avec nos réalités. Notre adaptation devra tenir compte de notre histoire, notre savoir, nos modes de vie pour faire face directement à l’utilisation objective des prémisses du monde moderne. Sans cela, nous serons toujours suspendus au Sud de ce monde avec son désavantage composé de malaria, sida, pauvreté excessive… Le monde évolue trop vite, engageons-nous dès maintenant.
Retenons que sortir de l’enfer ne veut pas absolument dire qu’on va au paradis. Si les traces du quotidien s’effacent aux grés du temps, l’histoire des peuples quant à elle se façonne par l’audace et le courage de ses constituants.
L’exercice du pouvoir requiert une grande lucidité et de compétence. Ceci est obligatoire surtout quand il s’agit de prendre des décisions pour un peuple qui a connu la soumission, la privation et le libertinage.
Le caractère symbolique de la gestion politique n’est pas une fin en soit mais un moyen par lequel l’histoire distinguera les grands hommes qui influencent des peuples et des peuples qui défient leur temps.
Ainsi il dépendra de la volonté commune pour changer un désordre organisé en faveur d’un ordre voulu. De ce fait, l’implantation d’un nouveau système politique, économique et social déterminera les orientations et les échéances des objectifs visés.
Merci,
Souleymane Bah (USA)
soulbah@yahoo.fr
LE 3 JUIN 2008
Timbi Madina : Lancement officiel de la campagne agricole 2009-2010
Timbi Madina, siège de la Fédération des Paysans du Fouta abrita le lancement officiel de la campagne agricole 2009-2010.
Cette manifestation fut présidée par une importante délégation du gouvernement et du CNDD conduite par le premier ministre Kabiné KOMARA et comprenant Abdourahmane Sano, Ministre de l’agriculture et de l’élevage, Colonel Siba Nolamou, ministre de la justice, garde des seaux, Mahmoud Thiam, ministre des mines et de l’énergie, Dr Leonie Koulibaly, Ministre du Tourisme, de l'hôtellerie et de l'artisanat, Dr Frédéric Kolié, Ministre de l’administration du territoire et des affaires politiques, Raymond Oulette, Ministre de la pêche et de l’aquaculture, Joseph Kandouno, Ministre des audits, de la transparence et de la bonne gouvernance, Colonel Mamadou Aliou SOW, membre du CNDD, coordinateur des commissions du secrétariat permanent du CNND, président de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, Elhadj Noba Camara, vice président de la chambre nationale d’agriculture, Mme Baranga représentante du système des nations unies, les représentants de la FAO , de l’AFD, de la BID , du PNUD, les autorités régionales, préfectorales, communales et communautaires du Fouta Djallon, tous les Directeurs Nationaux et Généraux du département de l’agriculture et de l’élevage, toutes les chambres régionales de l’agriculture.
Après Labé, où il arriva par avion, le premier ministre fut reçu à Timbi Madina à 11h45 par une foule nombreuse. Tout d’abord, il se dirigea dans la salle de conférence de la fédération des paysans du Fouta où il procéda à la clôture des travaux du forum régional de jeunesse agricole du Fouta Djallon. Ensuite, il visita le périmètre aménagé de 29 ha . Puis, il se rendit à la forêt de féto, lieu choisi pour le lancement officiel de la campagne agricole 2009-2010. Une puissante mobilisation y était, avec une animation indescriptible. Il est à rappeler que cette foret de 3 ha fut aménagée par Mamadou Oury BAH ‘’Youl’’ ancien Directeur National des Eaux et Forets, décédé le 28 octobre 1993, en même temps que son chauffeur, sur la contournante de Kindia, après que son véhicule eut percuté un camion en panne.
Des poèmes furent présentés par deux jeunes, garçon et fille, de l’association de la jeunesse initiative de labé. Ce fut un véritable mariage entre l’agriculture et la culture. La délégation fut impressionnée par la qualité de la prestation et le fond.
Après la présentation de la délégation gouvernementale, le président du CNOPG, organisme qui chapeauta cette grande manifestation, le vice président de la chambre nationale d’agriculture, le Gouverneur de Mamou, Mme Baranga représentante du système des nations unies, les représentants de la FAO , de l’AFD, le ministre de l’agriculture, tour à tour, remercièrent et félicitèrent les organisateurs et les populations de Timbi Madina pour l’accueil. Ils ne manquèrent pas de faire l’éloge de la grande fédération des paysans du Fouta pour les résultats obtenus.
Enfin, le premier ministre dans son message, au nom du président du CNND, remercia et encouragea les populations. Il les rassura du soutien de son gouvernement. Il lança officiellement la campagne agricole 2009-2010. C’est la troisième fois qu’une telle cérémonie fut organisée. Mankounta 2007 en basse guinée, Kabeka 2008 en région forestière et Timbi Madina 2009 au Fouta.
Timbi Madina, avec ses 54,000 âmes, fut choisie à cause des performances de la fédération des paysans du Fouta Djallon dont le siège s’y trouve, et du fait que c’est la capitale sous-régionale de la pomme de terre. Selon nos sources, la fédération des paysans du Fouta Djallon a 2,000 adhérents dont 70e femmes. Elle a une production de 16,000 T de pomme de terre, 3,000 T d’oignons et des centaines de tonnes de tomates. Elle a construit 21 magasins et aménagé 116 ha . Elle gère 20,000 adhérents et 500 groupements répartis dans les régions administratives. Son siège est un impressionnant bâtiment équipé d’une antenne parabolique permettant de suivre les informations à travers le monde. Cette puissante fédération est dirigée par le dynamique et persévérant Moussa Para DIALLO.
Le conseil National des Organisations paysannes de Guinée ‘’C.N.O.P.G.’’ compte 12 fédérations, 38 unions et 18,000 groupements et 480,000 membres répartis dans les 4 régions naturelles. Chaque membre exploiterait une superficie de 2,5 ha . Les 12 fédérations sont réparties comme suit : 3 en guinée forestière (palmier à huile, café), 5 en haute guinée (coton, mangues, riz, culture maraîchère), 4 en moyenne guinée (café, arboriculture, pomme de terre, culture maraîchère), 1 en basse guinée (riz).
Espérons que le gouvernement appuiera maintenant l’agriculture. Cette agriculture qui est laissée pour compte. Il n’est un secret pour personne, notre développement est tributaire des efforts et du sérieux que les décideurs mettront dans l’agriculture. L’industrie minière ne pourra qu’accompagner l’agriculture. L’organisation et le financement des activités agricoles, la création de la banque agricole, la mise en œuvre du code foncier, l’accès facile au crédit à faible taux, l’encadrement technique des paysans, l’encouragement des jeunes à aller vers la terre, la réduction de l’exode rural par la création d’actions incitatives, l’utilisation des techniques modernes, les aménagements hydro agricoles, l’accessibilité des intrants, le désenclavement des zones de production, l’arrêt des feux de brousse, la construction des unités de transformation agro alimentaires. Bref une politique agricole cohérente et efficace.
le 27 MAI 2008
Bah Mamadou, le père de la liberté de presse et d’opinion en Guinée, n’est plus
La Guinée vient de perdre le pionnier de la lutte pour l’Etat de droit et la démocratie en Guinée.
Fondateur de l‘Union pour la nouvelle République (UNR), puis de l’UPR avec d’autres et enfin président d’honneur de l’UFDG, à part lui, seul les étudiants de la génération 90 – 92 ont osé baver Lansana Conté sur place et en face. Il a été le premier homme politique à écrire et à dénoncer ouvertement Lansana Conté, le CMRN et son gouvernement en les obligeant à reconnaître de fait le droit des Guinéens à exprimer leurs opinions et porter un jugement sur les actions de leurs dirigeants. Pas tout : il impose à Conté la reconnaissance aux Guinéens le droit de se regrouper politiquement en créant son parti et son journal.
En 1992, Lansana Conté cherche à imposer deux partis politiques seulement étant lui-même un des leaders. Bah Mamadou fut l’opposant qui lui tiendra tête ouvertement en exigeant le multipartisme intégral et la reconnaissance de toutes les formations politiques existantes. Le leader de l’UNR qu’il était à l’époque prévient officiellement que si Conté ne reconnaît pas son parti jusqu’à une date limite qu’il avait fixée, il entrerait en action de gré ou de force, demandant à ses partisans de se préparer à aller en « Djihad » contre le régime en place. A cela, s’ajoute la descente violente des étudiants dans la rue pour exiger le multipartisme immédiat. Conté recule et tous les partis sont reconnus.
A la prise du pouvoir par le CNDD, il fut le seul à dire que les leaders qui s’agitent et se précipitent à demander une reconnaissance de la nouvelle junte militaire risquent fort de le regretter ; car selon lui, sans cette pression internationale, ces militaires feraient comme le CMRN, l’équipe de Conté. Il y a deux semaines, Dadis lui-même reconnaît qu’il va respecter ses engagements d’organiser les élection en fin 2009 parce que la communauté internationale l’y oblige en refusant de reconnaître son régime et lui accorder l’aide financière nécessaire à son maintien. Malgré tout, rien ne se fait sur place pour l’organisation de ces élections. La CENI n’est pas reformée, le CNT prévu pour mars dans le chronogramme est encore attendu.
Que l’âme de Bah Mamadou repose en paix ! Amen !
LE 12 AVRIL 2009
VENT DE PANIQUE A TIMBI MADINA
Un vent de panique sans précédant souffle actuellement sur Madina centre.
En effet selon des rumeurs persistantes, une mission des services de l’habitat serait prète à debarquer à Timbi Madina avec pour objectif la destruction des maisons ou autres batiments érigés sur des domaines appartenant à l’ «Etat ».
Ce qui met en émoi la population sur place et expatriée, c’est la rumeur selon laquelle seraients concernées les lotissements sur le site de Féto et de Fello boumma. Quand on sait les montants investis dans ces domaines, il y’a de quoi s’inquieter.
Cependant un rappel historique de l’attribution de ces domaines s’impose :
Au début des années 2000, la CRD et les services de l’habitat ont fait un lotissement du domaine de Feto. A cet effet plusieurs familles qui étaient proprietaires coutumiers furent spoliées. Les terrains furent ainsi vendus pour la modique somme de 500 000 FG. Ce fut le prix officiel , mais comme on le sait, cela ne se passa pas ainsi. Les fonctionnaires vivant à Timbi furent prioritaires ( au nom de quoi ??). Certains gros commerçants purent obtenir jusqu’à plus de 10 terrains qu’ils purent revendre jusqu’à 5000 euro l’unité grâce à la spéculation qu’ils purent entretenir. Certains terrains furent cédés à plusieurs acquéreurs, ce qui donna lieu à des conflits qui faillirent se terminer dans le sang.
Pourtant aujourd’hui ce quartier fait la fiérté de Madina. On y retrouve de très belles maisons
à l’architecture aussi variée que moderne.
Quand à Fello Boumma, c’est une autre histoire. Les terrains avec vue imprenable sur la ville ont été cédés à vil prix à des agents de l’Etat ( encore eux !!) et à des notables. Et pourtant cette zone qui est actuellement considérée comme riche en ressources minières à été mise en prospection comme le demontre plusieurs signalements posés çà et là par les agents.
Qu’à cela ne tienne. Si aujourd’hui il y’à problème, il ne faut pas inverser les rôles. S’il y’a fautif, c’est bien l’Etat à travers ses services deconcentrés qui ont spolié les proprietaires coutumiers et bradés leurs terre. S’il y’ a victimes ce sont ces même populations qui sont sous le coup d’une double peine. S’il y a restitution, alors qu’ on rende au proprietaires ancestraux leurs terres.
Aujourd’hui, circulent dans le Fouta des soient disant émissaires du CNDD, qui colportent des rumeurs comme quoi ils seraient mandatés par les nouvelles autorités pour recuperer les biens de l’Etat. Ils profitent de la crédulité des populations pour entretenir un climat de panique et pouvoir ainsi soutirer leur soutirer de l’argent. Les habitants de Timbi doivent se reveiller pour éviter d’être puni deux fois ou plus par le même système. L’Etat n’a rien fait à Timbi et n’a rien à réclamer et de grâce qu’il nous laisse en paix.
Le CNDD devrait faire attention et faire taire les rumeurs. Sil a mandaté qui que ce soit, alors qu’il lui assigne une mission bien définie. Si le CNDD se preoccuupe de la paix sociale, alors il devrait savoir que le Peulh a trois choses pour lesquelles il peut donner sa vie :
Sa vache, sa femme et … sa terre.
A bon entendeur………
La rédaction.
le 26 MARS 2008
PITA :Concertation entre autorités et opérateurs économiques
Les autorités préfectorales et communales de Pita viennent d’organiser une réunion de concertation avec les opérateurs économiques de la place pour faire baisser le prix des denrées de première nécessité et les tarifs de transport au profit des populations...
Cette réunion a regroupé les membres de la chambre de commerce, les responsables de l'administration du marché, les boulangers, les vendeurs de poissons et les agents du service de contrôle de qualité et normes devait aboutir
à un accord pour baisser les prix des denrées et produits de première nécessité et les tarifs de transport ajusté au prix actuel du carburant.
Au terme d'une longue et patiente négociation les résultats suivants ont été obtenus par consensus : le kilo de viande a été fixé à 10.000 FG au niveau de la commune urbaine et de la CRD de Timbi Madina, à 9.000 FG dans toutes les autres collectivités de la préfecture, le kilo de poisson frais à 90.000 FG, le sac de 50 kilo de riz varie entre 150.000 et 173.000 FG selon la qualité, une miche de pain entre 1300 et 2500 selon le poids.
Concernant les tarifs routiers, ils sont ainsi fixés : Pita-Conakry par taxi 50.000 FG, 35.000 par Autobus. Les différents prix retenus par consensus devront entrer en application le lendemain de cette réunion qui a eu lieu la semaine dernière.
Le 25 FEVRIER 2009
le miracle de la Guinée
Grâce à la "belle de Guinée", une pomme de terre venue du Nord de la France, le Fouta, une des régions les plus pauvres de Guinée, ne connaît plus la faim.
Dès le lever du jour, une étrange rumeur monte des « bas-fonds » et les plaines du Fouta Djalon. Des voix, des rires, des coups de bêches… Partout, des paysans –en majorité des femmes en boubous colorés- profitent de la « fraîche » pour labourer, arracher les herbes « indésirées » dans les carrés d’oignons et de tomates, butter les pommes de terre et surtout arroser…
Nous sommes au cœur du Fouta Djalon, le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest. Sur ce vaste plateau (plus de 1000 mètres d’altitude) du nord-ouest de la Guinée, il fait parfois frisquet la nuit. N’empêche, en quinze ans, le Fouta Djalon est devenu le « grenier » à… pommes de terre de la Guinée.
Depuis Conakry, la capitale, il faut 7 heures de route puis de piste malaisée et huit arrêts à des postes militaires -tatillons depuis le récent coup d’Etat - pour rallier Timbi Madina. Cette ville de 55 000 habitants aux maisons colorées mais, pour la plupart, dépourvues d’électricité, fournit à elle seule 50 e la production nationale de pommes de terre. Et abrite le siège de la puissante Fédération des paysans du Fouta Djalon (FDFD) du très charismatique Moussa Para Diallo. De là, il faudra cahoter encore de longues heures sur d’autres pistes défoncées pour rejoindre Malipa, Koïn, Tangaly, Messira à l’est; à Dalaba, au sud ; ou, à l’ouest, à Timbi Touny où, chaque mercredi, un imposant marché de la pomme de terre fait affluer paysans, commerçants locaux et aussi les grossistes de Conakry et leurs semi-remorques.
Le paysage est splendide. Des plaines cultivées, des étendues couvertes d’herbes jaunies, une multitude de villages avec leurs cases rondes –murs en banco, toits en paille-, des cascades, des forêts encore peuplées de singes…Ici, il y a une quinzaine d’années, à la fin de la saison sèche (au début du printemps chez nous), les greniers étaient souvent vides. La voix de Fatoumata Diallo s’étrangle lorsqu’elle évoque ces « temps anciens » : « il n’y avait plus rien à manger, c’était dur ». Cette veuve d’une soixantaine d’années, qui a élevé seule ses trois enfants, a désormais quatre de ses petits-enfants en charge. Pour elle, l’introduction de la pomme de terre a été providentielle. Car le manioc, le fonio (céréale locale), le maïs et le riz qu’elle cultivait, comme tout un chacun ici, dans les tapades (les abords de sa case) et sur les coteaux ne suffisaient pas à nourrir sa maisonnée. Avec les 200 m2 de pommes de terre dans les bas-fonds du village de Sonkétogueta, à quelques kilomètres de Timbi Madina, elle gagne même un peu d’argent. Sa voisine de champ, Aïssatou Diallo, opine : «Avant, on devait se contenter de ce que le mari donnait. Comme notre famille était grande, il ne pouvait pas beaucoup. Et puis c’est gênant de toujours demander à son mari ». Elle ajoute : «Avec l’argent de la pomme de terre, non seulement on mange mieux mais j’économise pour ouvrir, bientôt, un petit commerce. Et puis, si on est malade, la mutuelle de santé de la Fédération nous aide… »
UNE FEDERATION PUISSANTE
L’histoire de Fatoumata et de Aïssatou nous sera racontée, à quelques détails près, des dizaines de fois. Ici, beaucoup de femmes doivent se « débrouiller » : les unes, nombreuses, sont veuves, les autres ont vu leur mari « tenter l’aventure » (immigrer) à Conakry ou à l’étranger. Et même lorsque les maris sont présents, la pauvreté est si forte et les familles si nombreuses, que les femmes doivent « compléter ». Cependant, les hommes et les jeunes commencent aussi à attraper le « virus » de la pomme de terre comme en témoigne le dynamisme de Mamadou Adama Baldé, le président (35 ans) du groupement de Korfo, dans les environs de Tangaly : « Avant, on travaillait n’importe comment. Maintenant, on laboure plus profond, on ameublit et on fume la terre, on fait du compost, on sème en ligne et non plus à la volée. On récolte davantage, on vit mieux. »
Alors qu’en Afrique, la pomme de terre a longtemps fait figure de produit de luxe importé, les paysans du Fouta Djalon, même les plus pauvres, en consomment désormais. Ils ont conquis les étals de toute la Guinée et exportent jusqu’à Dakar, au Sénégal. Les pionniers du début ont su organiser, depuis 1992, groupements de producteurs et fédération des paysans, la FPFD : celle-ci obtient les meilleurs prix pour acheter les semences et les engrais dont elle fait ensuite bénéficier ses adhérents –en leur consentant, si besoin est, des prêts ; ses techniciens aident les paysans à améliorer leurs techniques ; elle construit des routes, des barrages et des canaux ; elle dispense des cours d’alphabétisation et des rudiments de gestion et de comptabilité.
Aujourd’hui, la FPFD regroupe plus de 20 000 producteurs de pomme de terre, d’oignons et de tomates. Ceux-ci donnent du travail à 70 000 autres (journaliers, commerçants, charretiers, camionneurs, etc.), faisant ainsi vivre, directement ou indirectement, 500 000 personnes. Une réussite bien réelle dans ce pays en dépression continue.
Première, de toutes les colonies françaises, à obtenir l’indépendance, en 1958, sous la houlette de Ahmed Sekou Touré, la Guinée s’est retrouvée isolée et désorganisée. Les colons qui tenaient l’économie du pays, étant partis brutalement, les entreprises furent nationalisées, le modèle soviétique d’abord, puis chinois furent adoptés et le travail agricole collectivisé. Il s’en suivit une dérive totalitaire jusqu’à la mort de Sekou Touré en 1984. Son successeur, Lansana Conté a aggravé la ruine du pays, menacé d’implosion et de heurts entre les différentes ethnies. A sa mort en décembre 2008, le capitaine Camara a pris le pouvoir avec un programme ambitieux (« zéro corruption ») qui laisse les Guinéens plus que perplexes.
UN SUCCES FRAGILE
Il aurait fallu plus que les vicissitudes de la Guinée indépendante pour décourager Moussa Para Diallo, le président de la FPDP. « L’homme peut réussir partout où il est », professe-t-il. Héritier d’une longue ligne de chefs, ce meneur d’hommes s’est lancé, très jeune, dans une série d’aventures réussies (boulangerie, briqueterie) tout en dirigeant l’administration de l’agriculture de son arrondissement. « J’étais très entreprenant, envahissant même», reconnaît-il. Dans sa famille, on doit, par tradition, être non seulement exemplaire mais aussi partager sa réussite. Fils de paysan devenu paysan, il a largement contribué à la fabuleuse aventure de la « Belle de Guinée », cette pomme de terre qui, sélectionnée dans le nord de la France, est devenue la chance du Fouta Djalon. Les débuts « ne furent pas faciles, se souvient-il. Il faut avoir le courage, donner l’idée aux gens, se tenir à l’écart de la politique ».
Les paysans de la région s’étant d’abord, sans succès, lancés dans le maraîchage, c’est contre l’avis des conseillers techniques français qu’ils ont adopté la pomme de terre. Depuis, la coopération française et canadienne ainsi que le CCFD leur ont apporté un soutien financier précieux. Cependant, rien n’aurait été possible si, sous la pression populaire, le gouvernement guinéen n’avait pas, les premières années, bloqué les importations hollandaises à bas prix.
«Désormais, nous n’avons plus besoin de cette protection », assure Mamadou Kourahoye Diallo. Cet ingénieur agronome formé à Cuba dans les années 70 est devenu la dynamique « M. commercialisation » de la Fédération des paysans. «Nous négocions chaque année un prix minimum garanti avec les commerçants », explique-t-il. Les paysans restent libres de négocier, mais la Fédération s’efforce de réguler le marché et d’organiser l’exportation. Mamadou Kourahoye précise : « Nous stockons des pommes de terre dans nos hangars pour faire remonter les cours lorsque ceux-ci menacent de s’écrouler ».
A écouter ces paysans et leurs dirigeants, on sent bien que ce succès reste fragile. Il faut sans cesse consolider l’organisation, encadrer, former. Dans les années à venir, il faudra diversifier les cultures, organiser leur rotation, mettre une partie des terres en jachère, introduire des engrais verts pour éviter l’épuisement des sols… N’empêche, dans tous les villages visités, les femmes se sentent plus fortes et les jeunes ont envie de rester. Si la pomme de terre, l’oignon et la tomate étaient arrivés plus tôt, peut- être le fils de Oumou Diallo, paysanne à Hore Toumpa, dans le district de Malipa, n’aurait-il pas « tenté l’aventure » en Côte d’ivoire. Du moins, grâce à l’argent gagné, a-t-elle pu envoyer ses trois filles à l’école. L’aîné épousera, le mois prochain, un instituteur et ses petits enfants sauront donc lire. Au Fouta Djalon, l’avenir est décidément plein de promesses.
AUTEUR:www.pelerin.info - Paula BOYER
le 11 Janvier 2009
Mafia sur l'électricité à Timbi Madina
Une information en provenance de Timbi Madina, de sources fiables, devrait nous interpeller.
En effet il s’agit d’une arnaque à grande echelle organisée par les travailleurs de EDG.
Dans la zone lotie du quartier Feto toute connection au réseau électrique se fait par les moyens d’espèces sonnantes et trébuchantes.
Selon notre informateur qui souhaite garder l’anonymat, les travailleurs demandent la somme rondelette de 7 millions de FG soit environ 1000 euro, pour connecter une pâtée de maisons( 4 terrains). En outre les propriétaires ont l’obligation d’acheter eux même les poteaux électriques et tout le materiel de connection. Et last but not least, les travailleurs demandent la coquette somme de 700 000 FG par maison pour réaliser les travaux.
Quand on sait que la plupart des proprietaires des maisons à Féto resident en occident, et ils sont nombreux à rechercher le confort minimum , on s’imagine aisément le pactole engrengé par ces personnes.
En plus il parait que cette arnaque se fait au vu et au su des autorités locales, qui on n’en doute pas, se servent au passage.
Par ailleurs, la federation des paysans du Fouta a son siège dans le quartier. Et selon la même source , la fédé demande a chaque proprietaire voulant se raccorder à son réseau de payer la somme de 600 000 fg.
Cependant cette état de fait est alimenté par les mêmes propriétaires qui sont prêts à tout pour avoir l’electricité, encourageant ainsi la corruption. Alors que la desserte électrique est un service qui doit rendu aux popuulations.
La solution serait que les propriétaires se regroupent et refusent d’alimenter cette mafia.
Les sources d’energie sont nombreuses et variées et ainsi ils peuvent être autonomes.
Pourquoi ne pas envisager par exemple d’utiliser l’energie renouvelable come le soleil ou le vent qui ne manquent pas dans la région ?
Timbi info suit pour vous.
LE 20 DECEMBRE 2008
Exclusif: Evasion de la prison de Pita de plus de quarante bandits dont un réputé voleur de bétail
Selon des informations de certains habitants de la ville de Pita et confirmées par les autorités de la place, près de 50 bandits détenus à la prison civile ont réussi à s'évader.
C'était vers 15 h, d'après nos informations.
Dans le lot, regrettent les autorités, figure le plus célèbre voleur de bétail qui avait fini par être mis hors d'état de nuire. Panitou, aurait réussi à quitter la prison, indique t-on.
Le préfet M. Jules Ernest Kolié, joint au téléphone par Infoguinee a confirmé les informations en indiquant toute fois, que les bandits se sont "évadés sans briser la porte". Il précise que toute complicité des gardiens dans l'affaire pourrait être tirée au clair et les enquêtes se poursuivent.
Aux dernières, quelques cinq malfrats seraient repris mais les autres seraient toujours en cavale. Affaire à suivre...
Abdallah BALDE
1 DECEMBRE 2008
Dalaba : Célébration de l’Année internationale de la pomme de terre
La Préfecture de Dalaba a prêté son cadre, le 15 novembre à la célébration de l’année internationale de la pomme de terre. Dans le parterre des invités, Elhadj Diao Kanté et Papa Koly Kourouma représentant le gouvernement, les délégués du Systèmes des Nations Unies dont la Coordonnatrice, Mme MBaranga Gasarabwe.
Cette journée intervient au lendemain de la l’annulation de l’arrêté conjoint d’exportation des produits agricoles, une mesure qui a été hautement saluée par les producteurs. Au premier plan desquels, ceux de la pomme de terre qui renouent ainsi avec leurs partenaires de Guinée Bissao, du Sénégal, du Mali, de Sierra Leone en attendant la Côte d’Ivoire.
Ainsi, la perspective qu’offrent à nouveau ces marchés, c’est avec beaucoup d’engouement que la saison actuelle a été engagée.
Dans cette optique, il ne manquait plus que la journée internationale de la pomme de terre pour convaincre les producteurs du bien fondé de leur engagement.
Face à l’épineux problème de la crise alimentaire mondiale, la guinée doit accroître au moins de 60a production vivrière pour faire face aux besoins d’une population non seulement croissante, mais en rapide urbanisation.
Et il est dès lors évident que la pomme de terre, en tant que quatrième culture vivrière de par le monde, avec 315 millions de tonnes produites en 2006, sera cruciale dans cet enjeu.
A la fois source importante de nourriture, aussi d’emplois et de revenus, ce tubercule largement cultivé au Fouta Djallon occupe une bonne place dans les objectifs du millénaire, è travers la lutte contre la malnutrition et la pauvreté.
Le Directeur Général de la FAO en donne la confirmation en soutenant que « la pomme de terre est en première ligne dans la lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde ».
C’est pour cette raison, qu’en novembre 2005, la Conférence biennale de la FAO, sur proposition du Pérou, a adopté la résolution visant à attirer l’attention du monde sur l’importance de la pomme de terre tant pour l’alimentation que pour la lutte contre la pauvreté.
Les Nations unies ont approuvé cette résolution et proclamé l’année 2008, année internationale de la pomme de terre dont la FAO a été désignée pour assurer la mise en œuvre avec les gouvernements et d’autres acteurs de terrain. Il s’agit notamment du centre international de la pomme de terre, du Programme des nations unies pour le Développement, des Centres du système GCRAI (Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale), des organisations internationales, des ONG et du secteur privé.
L’année internationale de la pomme de terre vise alors à sensibiliser l’opinion internationale sur l’importance de ce tubercule en tant qu’aliment des pays en développement, promouvoir la recherche et le développement des systèmes basés sur la pomme de terre afin de contribuer à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement. Elle vise aussi à rehausser l’image de cette importante culture vivrière et denrée de base en mettant l’accent sur ses qualités biologiques et nutritionnelles, de manière à encourager sa production, sa transformation, sa commercialisation et sa consommation.
En attirant l’attention du monde sur la nécessité d’offrir aux populations vulnérables des solutions et des opportunités leur permettant d’intensifier durablement leur système de production et d’inverser les pertes de ressources naturelles.
Autrement dit, il s’agit de faire intervenir toute « la communauté de la pomme de terre », agriculteurs, décideurs, bailleurs de fonds, scientifiques etc., dans la promotion de la ,production, de la transformation et de la consommation de cette culture.
D’où la nécessité de mesures d’amélioration des services de vulgarisation, ainsi que de crédit, de matériel végétal et autres, tout comme l’accès aux marchés et l’agroalimentaire. Dans cette perspective, il sera aussi question de réorienter le système de production vers des variétés de semences propres, fiables et résistantes aux parasites, aux virus et à la sécheresse. A cela se greffe naturellement une meilleure nutrition des plantes et une protection intégrée contre les ravageurs réduisant le recours aux produits agrochimiques dangereux.
Somme toute, voilà un ensemble de mesures que soulève cette journée qui devrait se poursuivre par la formulation et la matérialisation de projets et programmes de développement de la pomme de terre.
Pour la petite histoire, dans notre pays, c’est autour de cette culture que la Fédération des paysans du Fouta Djallon (FPFD), a vu le jour en 1992. Et dans la foulée, la filière oignon sera créée avec l’importation d’intrants de qualité d’Israël et d’Europe de 1993 à 1995. Suite à la création d’unions zonales et la construction des premiers magasins de stockage, la filière tomate est lancée en 1998.
Et la campagne 1998-2002 servit de rampe de lancement pour l’exportation de la pomme de terre.
La FPFD assure l’approvisionnement de ses membres en intrants et matériels de qualité, appuie la commercialisation, la réalisation des infrastructures, la formation, le service conseil en matière de gestion ainsi que la représentation et la défense des intérêts de ses adhérents.
Pour le cas spécifique de la pomme de terre, elle compte d’une part, développer le marché sur la base de l’approche filière, assurer le financement en améliorant l’autofinancement des organisations paysannes.
D’autre part, la FPFD est à pied d’œuvre pour le renforcement des capacités des producteurs, des responsables et des techniciens dans la gestion des groupements et unions pour la maîtrise de l’ensemble des filières de production.
Reste alors que pour la FPFD et ses démembrements, le choix de Dalaba pour marquer l’Année internationale de la pomme de terre est un témoignage de reconnaissance de leur mérite et certainement une ferme promesse d’appui de leurs activités.
Alioune Diallo
Le 10 NOVEMBRE 2008
Thierno MONENEMBO primé
Le Renaudot au Guinéen Tierno Monénembo
Tierno Monénembo, 61 ans, a été couronné pour «Le roi de Kahel» (Le Seuil). Monénembo est l’auteur d’une dizaine de romans, dans lesquels il évoque notamment l’impuissance des intellectuels en Afrique.
Le prix Renaudot a été attribué lundi au Guinéen Tierno Monénembo pour «Le roi de Kahel» (Le Seuil), au 11ème tour, a annoncé lundi le jury au restaurant Drouant à Paris.
Le prix Renaudot du meilleur essai a été remis à Boris Cyrulnik pour «Autobiographie d’un épouvantail» (Odile Jacob).
Tierno Monénembo, 61 ans, est un écrivain africain francophone de réputation internationale. Il a quitté son pays, la Guinée, à la fin des années 1960 pour fuir la dictature de Sekou Touré.
Il a obtenu cinq voix contre quatre pour Elie Wiesel et son livre «Le cas Sonderberg» (Grasset).
Monénembo est l’auteur d’une dizaine de romans, dans lesquels il évoque notamment l’impuissance des intellectuels en Afrique et les difficultés de vie des Africains en France, parmi lesquels «Les crapauds-brousse» (1979) et «Peuls» (2004).
Il raconte dans «Le roi de Kahel» l’épopée d’Olivier de Sanderval, précurseur de la colonisation de l’Afrique de l’ouest à la fin du XIXè siècle. Sanderval parvient à gagner la confiance du chef du pays peul et va tenter de se tailler un royaume contre la volonté de son propre pays.
LE 10 SEPTEMBRE 2008
UN ARRETE CONJOINT EN CHASSE UN AUTRE
Youssouf Sylla, le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture n’est pas le dernier à saluer la mesure qui vient de mettre un terme à l’interdiction qui frappait jusque là, l’exportation de certains produits locaux. Mais partisans et adversaires de l’arrêté numéro 032 du 25 janvier reconnaissent deux choses.
D’abord que cet arrêté en question était à l’épicentre de la contestation sociale en cette période où la seule alternative était de privilégier le marché local afin de satisfaire l’offre de produits à des prix abordables pour les plus pauvres parmi les pauvres. Ensuite, pour salutaire qu’elle fut avec son impact immédiat dans les bourses des ménages, cette mesure était contre productive.
Il fallait tout juste un minimum de bon sens pour rappeler même à qui veut l’entendre qu’un pays qui n’exporte pas est voué à une anémie économique certaine.
Et puis, le Trésor public en a pris un sacré coup quand les Unions de producteurs se battaient avec bec et ongles pour attirer l’attention sur le sort que la situation destine à leur corporation. Les producteurs, notamment ceux de la pomme de terre réussirent alors a faire plier les syndicats qui, à leur tour, ont concocter un avenant avec le gouvernement. Reste malgré tout que c’est face à une situation exceptionnelle que l’autorité gouvernementale qui avait manifestement le dos au mur, et les partenaires sociaux ont abouti à pareille mesure.
Au plan international, la Guinée s’est ainsi aventuré sur un terrain duquel elle prêtait les flancs d’un pays peu soucieux de ses engagements. On a frisé la correctionnelle. Mais le plus sérieusement du monde, il est à remarquer que dès sa prise de fonction, le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture a fait de la levée de cet arrêté conjoint, son cheval de bataille. On comprend bien les motivations de Youssouf Sylla dont le Département est le pourvoyeur en chef des devises du Trésor public. Et par un étonnant concours de circonstance, certaines certitudes s’imposent à tout le monde.
Au premier chef, il faut d’abord réfléchir pour réadapter les textes à la nouvelle conjoncture. Autre temps, autres mœurs !
Il est non seulement admis que les mesures d’interdiction pénalisent tout à la fois la production nationale et les producteurs, mais qu’elles sèvrent le trésor de ses précieuses ressources en devises dont le pays a vitalement besoin. ” Désormais, seule la réexportation du riz et des produits pétroliers demeure interdite jusqu’à nouvel ordre ”. C’est la saveur de l’arrêté conjoint numéro 3155 signé le 8 août dernier par le ministre de la Pêche et de l’Aquaculture, ses homologues du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie et PME, et celui des Finances. Pour le Département qui s’occupe des pêcheries, c’est bien le moment d’envisager la relance des exportations en se conformant aux engagements vis-à-vis entre autres de l’Union européenne.
Qui plus est, au Ministère on donne toutes les assurances que l’ouverture des vannes pour les exportations n’aura aucune incidence néfaste sur l’approvisionnement du marché local en poissons. A ce propos d’ailleurs, le Département envisage de trouver de meilleures solutions pour répondre aux attentes du panier de la ménagère.
En attendant, dans les rangs des professionnels du secteur halieutique, la levée du dernier obstacle aux exportations est saluée comme une bouffée d’oxygène qui leur permettra de recharger les accus et reprendre de l’initiative.
Ibrahima Kalil Dieng
LE 24 AOUT 2008
Timbi Madina: Les bandits sèment la terreur !
Le week-denier, un groupe des bandits armés jusqu'aux dents, a attaqué tardivement une famille dans un village à Timbi Madina, dans la préfecture de Pita, située à environ 400 km de Conakry, selon notre correspondant sur place.
Des sources concordantes indiquent que ces bandits, hors la loi, sont venus dans une voiture tard la nuit, vers environs 3 heures du matin défoncer les portes d'un habitant, un peu nanti pour lui dépouiller de tout ce qu'il avait dans la maison, tout en mettant tous les habitants en alerte.
A rappeler que l'insécurité sévit de plus belle partout dans le pays. Et la plupart des bandits sont armés des fusils de guerre, qui sont utilisés uniquement par les militaires. Cependant, force est de reconnaître que les bandits font leur sales besognes en complicité avec certains agents de la sécurité qui, soit ils louent les armes, soit ils participent eux même aux opérations.
A.Foulah Diallo
Le 20 AOUT 2008
Festival peulh de Bruxelles: Le compte-rendu
La semaine dernière, j’ai eu le bonheur de participer au festival peuhl ( adjectif au singulier !) de Bruxelles.
Dans une ambiance festive, de très nombreuses personnes de toutes conditions et appartenant à différentes communautés y ont parlé d’histoire, d’art et de culture, d’alphabétisation, d’harmonisation des parlers peuhls mais aussi d’insertion, de micro crédit, d’environnement et de développement local. On n’y a pas parlé de politique mais de politique culturelle et de solidarité. Tout y était volupté, respect de l’autre, échanges fructueux, etc. Qu’est-ce qu’on était bien ensemble dans ce cadre de tolérance ! J’y ai dégusté, entre autres, du poulet et surtout bu du bon lait, à l’abri de tout propos laid !
Cette rencontre était ouverte à tous et on n’exigeait de personne de décliner sa « foulanité ». C’était un festival peuhl mais pas un festival de Peuhls, comme certains ont voulu le faire entendre dans le but évident d’instaurer la confusion ! L’objectif est de promouvoir une langue que certains Peuhls ne comprennent plus mais que d’autres communautés ont en partage. Le peuhl (le terme approprié étant le Fulfulde) appartenant au patrimoine culturel de l’humanité n’est pas l’affaire exclusive des Peuhls (Fulbé). C’est comme, par exemple, le français. La langue de Molière n’est plus l’apanage de la seule France et des Français!
Donc, quand on parle de festival peuhl, il n’est pas nécessaire d’être Peuhl pour y participer mais de s’intéresser à la dimension culturelle de l’événement comme le font les Ouolofs, Mandingues et Flamands que j’ai pu rencontrer en Belgique, pays qui prend en compte sa diversité linguistique. Nous devons encourager l’essor des langues africaines pour en faire des véhicules du savoir. Le terme « peuhl » ne signifie pas uniquement « Peuhl » mais « fulfulde ». Tous les Peuhls ne pratiquent pas le peuhl et cette langue est utilisée par d’autres que des Peuhls ! On parlent souvent de « Hal pular » !
L’ouverture d’esprit consiste à aller à la rencontre de l’autre mais pas à son encontre ! C’est aussi éviter toute mesquinerie en jouant malicieusement sur des mots. Pour moi, un festival diakha à Djakarta ne saurait être un festival réservé aux seuls Marakas et je n’y verrais nullement une tentative de création par M. I.S. Makanera d’une quelconque « Internationale Sarakolées » !
En réalité, les organisateurs dudit festival sont les responsables de Tabital Pulaaku Beljik, la section belge du TPI (il ne s’agit ni d’un tribunal de première instance, encore moins d’un tribunal pénal international car il ne juge pas !) c’est-à-dire du Tabital Pulaaku International dont la mission est de « pérenniser la culture peuhle ». C’est l’occasion pour moi de remercier vivement M. Ibrahima Timbo de Tabital Pulaaku Beljik, un organisateur d’une qualité exceptionnelle qui, avec son équipe, n’a ménagé aucun effort pour la réussite du festival qui s’est achevé par un concert très apprécié.
Le lendemain du festival, c’est fatigué mais toujours heureux que j’ai assisté à une autre cérémonie : la remise de cadeaux à des enfants et à des femmes en apprentissage du Coran. C’était émouvant d’entendre des enfants réciter correctement des versets du Livre Saint. C’était tellement beau à voir et à entendre que j’étais obligé de croiser les bras pour m’empêcher d’applaudir !
Que le chemin de Dieu guide nos pas !
Ibrahima Kylé Diallo
LE 04/08/2008
Labé:Le pont de Sassé emporté par les eaux de pluie!
Après le pont de Guissouma à l'entrée de la ville de Pita effondrée le 19 juillet 2008, c'est au tour de ce petit et important ouvrage sur le marigot de Sassé en plein coeur de la commune urbaine de Labé de payer les frais des averses. C'était le 30 juillet 2008, selon l'AGP.
La rupture de cet ouvrage vieux de 80 ans, coupe la ville en deux. Le marché de la ville se trouvant à proximité est maintenant séparé de la gare routière de cette localité.
Les conséquences seraient énormes pour les habitants de la commune urbaine. La contournante aménagée à cet effet, serait longue de 5 km, plongeant les usagers dans un véritable calvaire.
Deux autres ouvrages dans une situation jugée critique, seraient cités. Et si rien n'est fait, Labé risque d'être complètement coupé de ses quartiers périphériques et du reste du pays.
De cette triste réalité, se greffe une autre plus criarde du côté de la Haute Guinée. C'est le pont sur le Milo, dans un état de dégradation avancée.
LE 26 JUILLET 2008
Le gouvernement guinéen veut lever l’interdiction d’exporter des produits vivriers
APA - Conakry (Guinée):
Les autorités guinéennes veulent lever l’interdiction d’exporter des produits agricoles et halieutiques, ce qui devrait passer par des négociations avec les partenaires sociaux, dont la pression sur le gouvernement avait conduit à la mesure destinée à faire faire aux besoins locaux.
L’interdiction, qui court depuis le début de l’année 2007, en application d’un accord tripartite, gouvernement, syndicats et société civile visait ; selon les signataires, à « protéger sur place, les besoins des consommateurs locaux », à un moment, où les produits de grande consommation devenaient rares sur le marché national. . Jeudi, le Conseil des ministres a plaidé la levée de la mesure, estimant que l’arrêté portant interdiction d’exporter les produits concernés, « n’est plus formellement en vigueur », et serait en « porte-à-faux avec le protocole d’accord de la CEDEAO » relatif à la « libre circulation des biens et des personnes’’
Le Conseil a relevé, en outre, les ’’effets pervers de la mesure sur l’économie, en particulier, dans le secteur de la pêche’’.
Le gouvernement a indiqué, dans un communiqué officiel, que les partenaires sociaux signataires de l’accord seraient « informés » avant tout acte officiel de levée de l’interdiction.
Cette démarche prudente tiendrait compte du cadre de partenariat avec les syndicats et de l’esprit de dialogue, ayant permis de résoudre la crise sociale qui a secoué le pays, l’année dernière.
APA/ib /APA
LE 23 JUILLET 2008
Insolite: Radio LELOUMA
Ibrahima Sory Diallo dit Malalgri (le nom de son village) est un ‘’aventurier’’ qui a passé 15 ans en Mauritanie. De retour au pays, il s’est décidé de mettre en pratique ce qu’il a appris au cours de ses années d’exilé économique. A savoir la réparation des postes radios et autres appareils électroniques. Mais, surtout à implanter une chaîne de radio artisanale appelé Radio Pétel Lélouma(RPL)
Certains préfèrent l’appeler ‘’radio artisanale’’ parce que cette radio est le fruit de la stricte réflexion de ce jeune homme. Il a réussi cet exploit à travers le raccommodage des matériaux récupérés sur des radios, talky walkies, téléphones portables et autres.
De nos jours, sa radio émet sur un rayon de 5 Km. Elle fonctionne à l’aide de piles. Mais récemment avec le profit que l’animateur-technicien a engrangé, il s’est acheté une batterie de 100 Watts et poursuit son travail dans cette maison avec un autre jeune qui l’aide dans l’animation culturelle surtout.
Ibrahima Sory reste le seul qui connaît les ‘’secrets techniques’’ de la radio qui fait pourtant des heureux à Lélouma.
De nombreuses personnes y viennent déposer quotidiennement des avis. Le passage d’un communiqué est taxé à 5.000 Fg. La ‘’RPL’’ est très suivie dans la localité. Parce qu’elle est la seule radio qui est facilement captée. Aussi, elle est animée par des locaux, dans leurs langues et sur leurs problèmes quotidiens auxquels ils sont confrontés. Une véritable radio de proximité. Les autorités préfectorales, elles aussi, profitent également de ce ‘’média de chez nous’’, pour passer certains messages pour l’auto développement rural.
La RPL émet sur 102.5 ou 102.6 en FM, de 8h30 à11 heures et de 19h30 à 23 heures, tous les jours de la semaine. Le programme est fait d’émissions d’animation, de diffusion d’avis de communiqués et des journaux uniquement en pular. Le siège de la RPL est situé en plein marché central de Lélouma. ‘’L’inventeur de la radio’’ a expliqué que cette variation de fréquence est tributaire la variation atmosphérique !
LE 23 JUILLET 2008
Aspects de LELOUMA
La ville de Lélouma peuplée de près de 20.000 habitants, est enclavée par sa position géographique. Elle n’en demeure pas moins une grande zone production agropastorale. Elle attire de ce fait de nombreux commerçants qui y font des va-et-vient incessants presque tous les jours. Les ressortissants de cette localité sont parmi les plus nantis de la Guinée. Mais, leur ville peine…
Les fils du terroir ont réussi à transformer le visage de la ville et les cases ont tendance à présent à disparaitre. La préfecture est cependant confrontée à une crise aigue de station service. Ce qui fait du commerce des produits pétroliers, une aubaine pour certains jeunes qui vont jusqu’à Labé pour des bidons ou des fûts en direction de Lélouma, où ils revendent le précieux liquide à 8000 Gnf contre 7000 Gnf, le prix officiel. Au point que de nombreux propriétaires d’engins roulants ne prennent point de risques. Ils préfèrent faire le plein avant de se rendre à Lélouma. Ainsi ils sont à l‘abri des pénuries quasi permanentes que connaît la ville.
SAMEDI 19 JUILLET 2008
la filière de la pomme de terre a perdu 10 milliards FG depuis un an
Selon le Président des organisations paysannes de Guinée, la filière de la pomme de terre dont la culture est essentiellement pratiquée dans le Fouta Djalon en Moyenne Guinée, a perdu au moins 10 milliards de FG par an.
Selon Moussa Para Diallo, président des organisations paysannes de Guinée, qui s’entretenait avec la Radio nationale guineenne, cette perte sèche s’expliquerait par l’application de l’arrêté conjoint signé au début de l’année 2007 entre le Gouvernement et les syndicats, interdisant l’exportation des produits de consommation.
Cette mesure qui devait s’étendre sur une période de 12 mois, avait été prise pour empêcher que les produits de consommation ne soient exportés dans les pays limitrophes.
Au cours d’un entretien vendredi avec le Premier Ministre Ahmed Tidiane Souaré, Moussa Para Diallo a souhaité qu’une solution soit trouvée rapidement à cette mesure d’interdiction d’exportation des produits agricoles, afin de faciliter l’écoulement des productions.
Moussa Para Diallo, a également invité le chef du Gouvernement guineen et son équipe à se pencher sur la question de la flambée des prix de l\’engrais.
Il a demandé que des dispositions soient envisagées en vue de permettre l’approvisionnement correct et régulier des paysans, en engrais.
Le sac d’engrais dont le prix est de 70 000 Francs guinéens (environ 7000 CFA), se négocie sur les marchees paralleles au double du prix initial, soit 140 000 FG, soit 14 000 CFA.
APA
VENDREDI 4 JUILLET 2008
FELLO STAR CHAMPION DE GUINEE!!!
A une journée de la fin du championnat national de football de première division ‘’Orange’’, le club foutanien de Labé, le Fello Star est sacré champion de Guinée pour la saison sportive 2008.
En effet, le Fello Star devance ses deux poursuivants directs le Horoya AC et le CIK de quatre points. Ces deux clubs ont fait match nul 1-1 le mercredi dernier. Avec 42 points, le Horoya a mis fin à son rêve de caresser le titre de champion de Guinée qui l’échappe depuis son sacre de 2001. Quant au club industriel de Kamsar, le premier titre ne sera pas pour cette année.
Le technicien sorcier Mandjou Diallo et ses poulains représenteront la Guinée en ligue africaine des clubs champions.
Le Club olympique de Kakandé de Boké et l’Association sportive de Kaloum, le champion sortant et écarté de la compétition pour discorde avec la Fédération guinéenne de football sont relégués en DII.
Le Fello Star savoure ainsi son troisième titre de champion de Guinée après 2004 et 2006.
Malick M. Bangoura
MERCREDI 2 JUILLET 2008
GROGNE CONTRE L'INTERDICTION D'EXPORTER
La confédération des organisations paysannes de Guinée n’est pas contente de la mesure visant interdiction d’exportation des produits agricoles de toute nature.
Selon cette confédération, la mesure est non productif et est de nature à porter atteinte à l’évolution de leur activité. C’est du moins ce qui ressort de l’assemblée générale qui vient de se tenir à Timbi Madina, dans la préfecture de Pita, à quelque 400 km de la capitale Conakry.
Selon les conclusions de cette assemblée, cette mesure constitue une véritable entrave à la compétitivité des produits agricoles guinéens sur les marchés sous régionaux.
Cependant, d’après le président de la confédération paysanne de Guinée, le paysan est une couche vulnérable en terme de pauvreté dans la pays. Cette couche vit grâce aux revenus tirés essentiellement des activités agropastorales. Or pour qui sait qu’en guinée, l’agriculture de façon particulière et le secteur primaire de façon générale est laissé pour compte.
Aux dires de certains consultants du monde paysan, l’interdiction des exportations des produits aggrave de plus en plus la misère et la pauvreté dans le milieux rural qui de toute évidence n’enregistre aucune assistance de la part de l’Etat pour son développement socioéconomique. Pour preuve, avec cette interdiction, les huiles ont enregistré une baisse de moins de 4,2
En revanche, les paysans ont mis a profit cette assemblée générale pour saluer la mise à leurs disposition par le gouvernement de 2.600 tonnes d’engrais en raison de 80.000 francs, soit plus de la moitié sur le marché noir. La révélation a été faite par le premier Vice-président de la chambre d’agriculture de Guinée M. Mohamed Noba.
Certains participant ont d’ailleurs demandé à ce que l’Etat guinéenne s’implique davantage pour aider les petits, afin que les milieux ruraux puissent connaître un véritables décollage en matière de croissance et d'autosuffisance alimentaire.
Par Lansana A. Camara
Lundi 30 JUIN 2008
L’AFD accorde 400 000 euros à la Fédération des paysans du Fouta Djallon
L'Agence Française de Développement vient d'accorder une aide de 400 000 euros, soit environ 3,3 milliards de Franc guinéens à la Fédération des paysans du Fouta Djalon, en vue de la mise en place d'un poste d'experts techniques, visant le renforcement de leurs "capacités commerciales, de maîtrise des techniques de production et de conservation des produits", a appris-t-on mercredi à la radio nationale.
Né, il y a quinze ans, la Fédération des paysans du Fouta Djalon compte de nos jours plus de 18 000 membres regroupant des producteurs de pommes de terre et d'oignons.
La cérémonie de signature a eu lieu entre le Directeur Général de l'AFD et Moussa Para Diallo, Président de la Fédération des Paysans du Fouta Djalon.
"L'assistance technique dont la mise en place sera possible grâce à cette subvention de 400 000 euros aura une place centrale et un rôle primordial à jouer dans la construction des bases solides de production, de commercialisation et la consolidation des dynamiques sociales et économiques existantes au sein de la Fédération des paysans du Foutah Djalon" a dit Moussa Para Diallo.
Selon le Président de la Fédération des paysans du Fouta, faute d'eau suffisante et de dépôts de conservation, certains producteurs ont perdu plus de 1 000 tonnes de pommes de terre pendant la dernière campagne.
"C'est pourquoi nous nous réjouissons de cette aide qui va permettre d'intervenir dans les domaines des infrastructures et des équipements, mais aussi va accompagner les producteurs, commerçants et services publics, en vue d'une meilleure maîtrise des techniques de production et de conservation des produits, des règles commerciales ainsi que les mécanismes de fonctionnement des marchés extérieurs" a encore dit M. Para.
LUNDI 30 JUIN 2008
LA SUCCESS STORY DE LA "BELLE DE GUINEE"
Les paysans de la province du Fouta Djalon ont convaincu les autorités d’imposer un blocage saisonnier des importations hollandaises. Cette mesure protectionniste temporaire a été mise à profit pour améliorer la compétitivité
de la filière. Depuis une décennie, la « Belle de Guinée » accapare les étals des marchés locaux, et s’exporte même jusqu’à Dakar.
L’intense mobilisation des producteurs est bien à l’origine de l’actuelle success story. Rassemblés au sein de la Fédération des paysans du Fouta Djalon (FPFD), emmenés par le charismatique Moussa Para Diallo, quelque 10 000 producteurs de pommes de terre ont bataillé ferme au début des années 1990. Le président de la Fédération aime à rappeler le proverbe peul en vogue sur le plateau : « Le courage est une arme qui ne s’use jamais ». De fait, il en a fallu du courage aux paysans pour braver les autorités de Conakry. Et dénoncer les importations de patates néerlandaises « à prix bradés », en menaçant de déverser leurs tubercules invendus devant les ministères de la capitale. De la persévérance aussi, pour mobiliser et rallier les médias et l’opinion publique à leur cause.
Que de chemin parcouru en vingt ans ! En 1987, la production, insignifiante, avoisinait les 150 tonnes. Aujourd’hui, elle dépasse les 7 500 tonnes et couvre largement les besoins nationaux.
La concurrence déloyale clouée au pilori
Sous la pression, l’État guinéen a instauré, entre 1992 et 1998, un blocage saisonnier – de février à juin – des importations de patates hollandaises pendant la période de commercialisation des pommes de terre locales. Un laps de temps utilisé par les paysans pour accroître de manière substantielle la compétitivité et la qualité de leurs produits.
Les partenaires étrangers – les « paysans sans frontières » de l’AFDI (1) Nord/Pas-de-Calais, le CCFD, l’Agence française de développement... – ont apporté de précieux concours. Les semences améliorées, l’apport d’engrais, ont permis une hausse des rendements. De 5 tonnes/hectare à la fin des années 1980, on est passé à plus de 20 tonnes/ha (2). Parallèlement, les efforts de promotion de la « Belle de Guinée », nouvelle marque commerciale, ont achevé de séduire les consommateurs locaux.
La « Belle de Guinée » plébiscitée
Autre ingrédient, indispensable à la réussite de l’entreprise : les accords passés avec les commerçants et les revendeuses, qui ont accepté pendant plusieurs saisons de « maîtriser leur marge ». Afin d’éviter la saturation du marché guinéen, et par suite, une inéluctable chute des cours, la Fédération a multiplié les efforts pour trouver de nouveaux débouchés dans les pays voisins, au Sénégal en particulier..., malgré le piètre état des liaisons routières et les tracasseries douanières.
Mais Moussa Para Diallo et ses compagnons ne crient pas victoire. « Notre réussite est indéniable, mais fragile », répètent-ils à l’envi. En interne, la mobilisation reste de rigueur : lutte contre les insectes – la teigne en particulier – ravageurs des plants ; amélioration du stockage des tubercules par la construction d’entrepôts mieux aménagés, voire climatisés.
C’est sur le front extérieur que la vigilance est la plus grande. « Le lobby des importateurs n’a pas définitivement baissé les bras », précise-t-on, au siège de la Fédération, en pointant les assauts subis par les filières « sœurs », celles des oignons ou des tomates.
La crainte, ouvertement exprimée, est que le vent libéral qui souffle depuis Bruxelles atteigne la Guinée (qui fait partie des cinquante pays les moins avancés (PMA) de la planète), sans que les négociateurs s’embarrassent du statut réputé protecteur de PMA. Ce serait signer l’arrêt de mort d’une filière agricole traditionnelle qui a pourtant montré sa capacité à se moderniser. Au risque de contraindre à l’exode des milliers de paysans qui ravitaillent – jusqu’à présent – avec succès, les marchés urbains.
Yves Hardy
Mercredi 25 JUIN 2008
ET SI LA GUINEE N'EXISTAIT PAS?
Très chers lecteurs essayons d'imaginer la Guinée avec plusieurs scénarios allant de l'indépendance à nos jours.
Si nous utilisons notre imagination, nous pourrons voir que la Guinée aurait pu avoir un autre destin.
Si en 1958, la guinée avait dit oui à la France, peut-être que notre pays aurai pris un autre chemin. Les expatriés français ne seraient pas partis avec le coffre de la banque centrale. Les projets de développement dans les tiroirs aurait peut-être été mis en oeuvre. Si l'accueil de sékou Touré au général de Gaulle avait été plus chaleureux, le général n'aurait pas été vexé à un point tel qu'il prenne des décisions sur un coups de tête. Peut-être que l'AOF aurait survécu avec l'union entre les pays limitrophes et notre cher pays. Ce grand ensemble aurait peut-être pesé de tout son poids au moment au les grands ensembles se forment dans le monde. Notre pays aurait pris à coup sûr la tête de ce grand ensemble compte tenu des richesses humaines et matériels dont nous disposions.
Prenons un raccourci. Et imaginons que en 1970 les portugais n'euent pas attaqué la Guinée. Il y aurait pas eu novembre 1970. Les élites militaires et civils auraient peut-être été intactes. On aurait pas donné à Sékou Toure le prétexte pour liquider toute contestation intérieure. Le climat de délation, la peur, n'aurai pas était entretenu. Le camp Boiro n'aurait pas existé. Des milliers de morts, disparu, traumatisés, les élites decimées, j'en passe...
Si en 1976 on avait pas inventé le complot peul, toute une communauté ne se serait pas senti exclue, attaquée, vilipendée, parce que étant c'est qu'elle est. Les réflexes de repli identitaire n'auraient peut-être pas été aussi exacerbés. Toute une communauté s'est sentie visée, et ne soyons pas surpris que cette même communauté soit paranoïaque; préférant la politique du pire que toute autre pressentiment, à tort ou à raison, de retour de l'ancien régime. Tout le monde a souffert en Guinée sous sékou Touré. Mais aucune autre communauté n'a été si clairement visée. Et personne en Guinée n'a réagi. Tout le monde s'en est accommodé. Et tant qu'on aura pas expliqué à cette communauté pourquoi, on aura toujours des problèmes ethniques.
Si en 1984 après la mort de sékou Touré on avait pas eu des militaires sans aucune expérience de pouvoir pour nous diriger peut-être aurions nous eu un autre destin. A la décharge de ces militaires il faut savoir qu'ils n'ont jamais été reconnu à leur juste valeur. On avait préféré les miliciens, les délateurs, les opportunistes, pour les diriger.
Si en 1985, le colonel Diarra Traoré n'avait pas voulu renverser le régime et faire revenir l'ancien système, si il n'y avait pas eu le fameux "wo fatara" et son lot d'exécutions sommaires de civils et militaires tous issus de la même ethnie, le sentiment des malinké d'être persécutés par un régime revanchard n'aurait pas eu lieu. Cette communauté s'est senti à juste titre visée. En renvoyant les images de Diara traoré et acolytes torturés, ou la liste des exécutés on peut s'en rendre compte. La paranoïa des malinké est justifiée.
Si dans les années 90, il n'avait pas eu le sommet de la Baule dans lequel François Mitterrand avait imposé la démocratie, on aurait pas eu de partis politiques. Si on avait accepté la première mouture de la loi fondamentale qui limitait le nombre de partis politiques à deux, on n'aurait pas eu de partis ethniques. Si les élections de 93 avaient été régulières,Conté ne serait pas actuellement au pouvoir. Peut-être aurions nous eu une avancée dans la culture démocratique. Si en 1996 les militaires avaient réussi à renverser Conté ,Coplan n' aurait pas existé. Etc etc.....
Tout ce qui a été évoqué plus haut, ce ne sont que des accidents de l'histoire. Mais vous conviendrez avec moi que le plus grand accident a été la colonisation. Imaginons qu'elle n'eut pas existé. La Guinée non plus n'aurait pas existé. Imaginons ces scenarios:
les royaumes que les colonisateurs ont trouvé seraient resté tels quels.
En haute guinee, les descendants de samory règnent sur ce qui reste du royaume Mandingue. Kankan est la capitale.Alpha Condé reigne en maitre absolu. Kérouané et siguri se rebellent et veulent profiter tout seuls de l'or et du diamant. Lansana Kouyaté veut aussi une partie du pouvoir. Kouroussa veut l'independance. Une guerre civile sanglante éclate. Après que des rivières de sang eûssent coulé, la Côte d'ivoire et le Mali annexent respectivement les zones aurifères et diamantifaires. La haute guinee n'existe plus et les élites s'éxilent au Canada et vont enseigner dans les universités.
En moyenne guinée le royaume du Fouta éxiste toujours. Les descendants de Alpha Yaya et de Biro Barry s'entredéchirent. Le Fouta est scindé en deux. Le nord avec Labé comme capitale et sud avec Mamou comme capitale. Cellou Dalein et Biro Diallo veulent chacun le pouvoir. Partout dans le Fouta on se bat pour le contrôle des richesses. Le Sénégal intervient sous mandat de l'ONU et annexe le Fouta. Transfere l'administration à Tambacounda. Les élites sont éxfiltrés vers les USA et on utilise leurs capacités intellectuelles. Le Fouta n'éxiste plus.
En Forêt, les descendants de Togba Pivi règnent en maître. Coplan est l'héritier du trône. Jean marie Doré revendique le pouvoir et les populations se révoltent. Coplan envoie ses troupes pour mâter la révolte. Le sang coule. L'ONU autorise le Liberia à intervenir. La forêt est annexée. Les populations deviennent des liberiens de seconde zone et apprenent l'anglais. Les élites sont envoyés en angleterre et travaillent pour le MI15.
En Basse côte, les descendants de Dina Salifou s'entredéchirent. Les morianais réclament le pouvoir et les gens du bagataye disent que le pouvoir leur est dû. La guerre fait rage. Beaucoup se refugient dans les iles. Mamadou Sylla intervient et achete beaucoup de personnes mais rien n'y fait. Sydia entre dans la danse et s'allie a kassory. C'est la guerre totale. L'onu intervient. La basse guinee est divisée en deux. Le nord pour la guinée bissau et le sud pour la sierra leone. Dans ces deux pays ils sont considéres comme des citoyens de seconde zone. Ils se mettent à apprendre le portugais et l'anglais. les élites sont exfiltrés vers l'occident, c'est l'âge d'or de l'immigration choisi. Sarkozy se frotte les mains.
Très chers compatriotes je vous invite à méditer sur ces scenarios même s'ils ne sont que fantaisistes. La guinée est un beau pays qui est convoité. Nous nous plaignons beaucoup mais nous ignorons ce que nous avons. On ne reconnait la valeur de ce qu'on a que le jour où on le perd. prenons soin de notre pays. Toute les nations du monde se sont constitués dans la douleur mais ont fini par éxister. Refusons les germes de la divisions et conentrons nos forces dans la bataille du développement.
Vous savez, nous avons une grande chance d'éxiter et voyons nos différences comme une richesse et non comme un handicap.
la rédaction
vendredi 30 mai 2008
La Guinée est un pays qui refuse d’avancer : qui est le perdant, la Guinée, l’Afrique ?
Professeur de mathématique, nanti d’une maîtrise en gestion et d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en planification, M. El-Hadj Hamidou Diallo est le Secrétaire Général du Bloc Pour le Renforcement de la Démocratie au Sénégal (BRDS), parti d’opposition sénégalais qui a vu le jour en juin 2004.
Je sais que je vais offenser car je vais parler à un mur de béton construit par des siècles de comportements rétrogrades ataviques.
1°) Quand je rencontre un peulh guinéen et que je lui parle peulh, sa première réaction est de me demander plus ou moins indirectement si je n’étais pas un « captif ». Ensuite, il me demande si je suis de la « tête gauche » ou de la « tête droite » du Fouta Djallon. Si je lui précise que mon père est de Koubia et ma mère de Pita, il s’enfonce dans le fauteuil, croise les jambes bien au-dessus des genoux et, d’un air entendu, il me dit « hum… Koubia, c’est Labé. Vous, vous trahissez. Mais, vous êtes d’où de Koubia ? Du Centre ou des abords ? ». Je lui réponds « de Timba ». Il enchaîne, « le Centre vous êtes des prétentieux ». « Quelle est ta lignée ? » « Dickoyanké » « ha ! Donc vous êtes des arrogants belliqueux » !
« Et votre mère, elle est d’où de Pita ? » « De Timbi » « quel Timbi ? » « Madina » « où dans Timbi Madina ? » « Bamicouré », « quel Bamicouré ? », « dembéléyahbé » « ha donc vous des dialoyabhés qui….. » !
Sa conclusion : « bii… , o ko fouss, il n’y a rien à espérer de lui. Mais attends, il ne sait pas qui nous sommes. Nous allons lui montrer qui nous sommes. S’il plait à DIEU, il verra. Nous allons le maudire. Il est foutu. Que chacun d’entre nous lui envoie une fatiha pour le maudire. Et, et, et….. »
C’est ce comportement qui a fait du Fouta la rencontre de trois choses : Karamokos (marabouts), katas (dégâts) et Kadiés (rocailles). C’est le Fouta lui-même qui décime, maudit et tue (lampagol, khoudougol et warrougol) ses propres fils. La dernière que vous ne savez peut-être pas est que les plus grands alcooliques se retrouvent dans la jeunesse du Fouta. Cela s’explique d’une manière simpliste par le fait que le peulh ne supporte pas l’alcool. Il lui suffit de boire une demi bouteille de bière pour être complètement saoul. Alors pourquoi ne cesse-t-il pas de boire ou de se droguer ?
Mais en étudiant le phénomène plus profondément, on arrive à se demander si une main mystérieuse volontairement criminelle, n’existe pas pour envoyer vers le Fouta, alcool, drogue et sexe pour pervertir cette jeunesse, relève de demain. Le taux d’accroissement de la population est le plus grand enregistré dans le Fouta. Ajouté au métissage, le Fouta sera bientôt exigu dans ses frontières.
La courtoisie des femmes peules et leur politesse sont assimilées par certains comme étant de la facilité. Pourquoi laisser prospérer ce sentiment largement répandu que la femme peule est facile ? Jamais personne n’a de sa vie porté atteinte à l’honneur de ma mère, de ma sœur, ou de ma fille sans qu’il n’ait fait couler mon sang. C’est celui qui ne respecte pas ses parents qui salit ceux des autres. Pour eux, une seule réaction, répondre aux coups de pieds de l’âne, sans égard, sans civilité.
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
2°) Chaque fois que je me dispute avec mon voisin et parent soussou, quand il se fâche, au lieu de s’attaquer à ma personne ou à mon erreur, il s’attaque directement et immédiatement à ma race en me précisant que, malgré nos 20 ans de bon voisinage frisant la parenté, il savait qu’un jour mon caractère peulh surgirait et sans retenue. Devant mes épouses, mes frères et sœurs, il sort de sa bouche : « yangamady sofalé, anga…., anga…, foulédi…., baré ».
Vu qu’il est physiquement plus fort que moi, vu qu’il veut manifestement me frapper, m’humilier devant des être qui me sont chers et me respectent, je ne réponds pas à la provocation. Je fais un court voyage et pour des raisons que la science du blanc ne peut expliquer, il est atteint d’une maladie incurable et meurt en quelques jours. Sa femme sombre dans la folie. Ses filles se prostituent. Ses garçons se droguent. Sa maison et tous ses biens sont vendus. Tout cela, à cause d’un « yangamady » envoyé en l’air, sans mesure de la portée de ses dégâts.
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
3°) mon voisin malinké est exceptionnel. Quand il me parle mandingue et que je ne comprends pas ce qu’il dit, il me rend immédiatement invisible. Je n’existe plus. Je ne vois que son dos et celui de ses parents. Si j’insiste, j’entends : « i fa…, foula mousso …. ». Notre contact s’arrête là. Il n’y a plus rien à dire entre lui et moi. « Bonjour, bonsoir, adieu » et sa vie, ma vie, notre vie continuent, chacune de son côté, sans interférence positive heureuse, dans notre Guinée, notre Afrique.
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
4°) attention, ce Guinéen est « un casté ». Il ne peut manger dans le même bol que moi. Je ne peux l’épouser. Malgré ses connaissances certaines, je ne peux accepter qu’il dirige le pays. Il ne peut être l’imam de la mosquée. Son grand père était l’esclave du mien. Quoi, un « matchoudo » épouser ma fille ! Je préfère la tuer.
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
5°) regardez mes enfants, toutes les richesses qu’ils ont amassées au bout de 2 ans seulement de travail ! Regardez les belles voitures qu’ils ont ! Regardez les belles maisons qu’ils construisent ! Vous ne pouvez pas faire la même chose espèce de maudits !
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
6°) tout l’argent que j’ai volé au peuple martyr de Guinée, je vais l’investir en immobiliers au Sénégal, en Côte d’Ivoire, en France…jamais en Guinée car si jamais « ça explose », je veux que mes biens soient à l’abri.
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
7°) et enfin, la plus bête des divisions qui est presque institutionnalisée en Guinée, c’est la division au sein de la même cellule familiale : les enfants issus du même père mais de mères différentes se haïssent très fortement. Ce babagotoyagal infeste les relations au sein de la famille dans un « tout ou rien » qui tue tout développement dans l’œuf.
Toutes ces divisions héritage d’un passé certes glorieux mais qui comme son nom l’indique, est un passé, doit rester un passé et à ce titre, ne doit point être un caractère dominant dans le présent qui doit modeler notre futur. La Guinée est désormais une Nation et, en tant que telle, si dans le concert des Nations, elle doit se présenter, elle doit impérativement le faire au nom d’une Nation grande, libre et belle. L’histoire devient une culture, richesse variée d’un patrimoine extraordinaire qui fait la fierté de la Guinée, celle de l’Afrique.
La « rwandasisation » de la Guinée est un rêve caché mais réel espoir déçu de nombreuses bêtes immondes qui vivent avec nous, dans nous. Qu’à la fin du monde leurs infectes théories ne dominent pas et que la paix et la concorde règnent entre tous les Guinéens, tous les Africains, pour une Afrique où il fera bon vivre.
Conclusion :
Il existe 6 « ethnies » en Guinée, qui sont les plus mauvaises et vicieuses du monde. Ces ethnies existent aussi dans plusieurs pays et, quand elles ne sont pas conscientisées, elles détruisent un pays. Ce sont :
a°) l’ethnie des militaires :
elle n’a qu’une et une seule cible qu’elle tue régulièrement, le peuple de Guinée. Et on entend des opportunistes en mal d’articles, s’épancher dans le net pour dire « notre glorieuse armée nationale ». oh armée, où est ta gloire ? Dans le net, il existe une photo où on voit des militaires guinéens les pieds de l’un d’entre eux sur le corps d’un homme décapité ! Où est la gloire quand cette armée aide à l’exploitation et à l’humiliation de son peuple par une poignée de vieux sergents serpents auto promus généraux, vampires et avides du sang de ses propres enfants ?
b°) l’ethnie des gendarmes :
depuis l’indépendance, elle torture le peuple. Pauvre racaille qui s’empiffre quotidiennement de la sueur de son peuple et qui est prompte à exécuter les ordres de son maître et seigneur, le sergent recruteur devenu président tueur, pour mettre au cachot, ce pauvre Guinéen qui a osé lever la main pour demander la permission d’aller au petit coin.
c°) l’ethnie des douaniers :
pauvres intermédiaires qui au nom du peuple, sucent ce même peuple de tout son sang. Quelle honte d’oser dire devant DIEU et les hommes, « je suis un douanier. Je suis pourri jusqu’au trognon. Je poursuis les gens jusque dans leur demeure pour une savonnette, un paquet de sucre, un morceau de tissu que je remettrai à ma maîtresse. Chaque brique qui a construit le palais qui me sert de demeure, est une goutte de larme, de sueur ou de sang d’un anonyme guinéen qui a voulu nourrir ou protéger les siens. Le remord, je ne connais pas. DIEU, c’est pour les autres. L’ENFER, c’est justement en l’imposant aux autres que j’ai le mien de paradis ».
d°) l’ethnie des policiers :
ces tiques et poux qui vivent notre vie et qui donc la connaissent plus que tout le monde, répondent à la vérité universellement admise dans tous les pays du monde : « un policier n’est jamais un ami ». c’est un homme, qui quand il est en service, est un homme vil, cupide et méchant au nom de la loi dit-il, au nom de l’ordre reçu. Pour chaque ordre reçu ou non, il prélève au passage une commission vite engloutie dans une poche large à souhait, le pauvre voleur receleur. Tous les policiers avant de mourir, apparaissent dans les mosquées où ils veulent être, malheureusement pour eux trop tard, au service de DIEU mais jamais ils ne se sont repentis et ont été pardonnés et pour eux, l’exécuteur des lois divines ne se presse point car nul ne saura échapper au jugement dernier.
e°) l’ethnie des gardes forêts :
ces froids et lâches tueurs, abattent froidement le « chasseur » qui abat un gibier pour nourrir sa famille, « le bûcheron » qui ramasse des brindilles et des feuilles mortes pour se faire un feu. Ils vous accompagnent chez les vrais prédateurs de notre flore et de notre faune pour monnayer contre espèces sonnantes et trébuchantes, le fruit de la déprédation de nos richesses.
f°) l’ethnie des voleurs à col blanc :
C’est l’ethnie la plus nombreuse, la plus dangereuse, la plus rusée et la plus déprédatrice des mœurs et de l’économie. Elle revêt plusieurs formes et grouille dans tous les secteurs. Cette ethnie a un DIEU qui a plusieurs noms : FG, CFA, DOLLAR, EURO… et plusieurs prophètes : TOPO, BUSINESS, AFFAIRES… je ne peux pas tous les citer. Je demande au lecteur de fermer les yeux et de passer en revue toutes les activités politiques, économiques, sociales et religieuses de la Guinée où on ne se « DEBROUILLE PAS ». Etant entendu qu’en Guinée, SE DEBROUILLER SIGNIFIE VOLER. De la présidence au plus petit gardien d’entreprise.
Voici donc en conclusion, les seules ethnies qui à mon humble avis, doivent être conscientisées, rectifiées, auditées, jugées, combattues et condamnées s’il le faut. Ces ethnies sont les principales ennemies de la démocratie. Si la Guinée ne le fait pas, elle restera toujours le dernier de la classe.
Mais il faut absolument que les guinéens sachent « que le poisson pourrit toujours par la tête » et que pour tuer une hydre à plusieurs têtes, il faut couper toutes les têtes, les unes après les autres, toutes en même temps, qu’importe. Mais la suprême bêtise est de couper la queue, la brandir à la face du monde et lancer un indécent cri de victoire : « j’ai eu l’hydre ».
La Guinée est une et indivisible.
Filles et fils d’un glorieux passé, héritiers d’un scandale géologique intact à vous par vos ancêtres transmis, vous avez des devoirs vis-à-vis de ces ancêtres, mais aussi et surtout, vis-à-vis de votre descendance. Vous n’êtes pas propriétaires de vos richesses, vous en êtes tout simplement tuteurs et gardiens. Alors, suffit l’inconscience, à bas le gaspillage, au retour nos coutumes de dignité et de fierté. Quelqu’un pour vous tromper, vous a dit un jour de préférer la liberté dans la pauvreté à l’esclavage dans l’opulence. C’était peut être vrai en son temps.
Aujourd’hui, je vous propose de vivre libre et digne dans l’opulence. C’est possible, c’est faisable. Il suffit tout juste que tous les guinéens acceptent de se retrousse les manches dans une chaîne nationale de paix, de solidarité, de travail et d’amour du prochain pour que de derniers de la classe, vous soyez les premiers et que vous vous y mainteniez des siècles et des siècles.
Comparaison n’est pas raison, mais si aujourd’hui, c’est un peulh du Fouta Djallon qui est peul de Koubia, qui est peul de Pita, qui est peul de la Guinée, qui est sénégalais et leader d’un parti d’opposition sénégalais qui vous dit que c’est possible, c’est parce que je vis cette forme d’épanouissement au Sénégal où aucun de mes militants ne demandera jamais à un autre : « quelle est ton ethnie ? ».
Au contraire, sur les 13000 militants de notre parti ici au Sénégal, nous avons 5 peuls originaires de la Guinée, aucun soussou, aucun malinké, aucun Kissi, aucun Nguerzé ou Tomas originaire de la Guinée.
Comme quoi, la Guinée est exportatrice de « ses propres divergences internes ».
QUI PERD : LA GUINEE, L’AFRIQUE ?
GUINEENS, REUNISSEZ-VOUS DONC AUTOUR DE CE QUI VOUS UNIT, LA GUINEE, ET LUTTEZ CONTRE CE QUI VOUS DIVISE. DONNEZ-VOUS LA MAIN POUR QUE LA GUINEE GAGNE, POUR QUE L’AFRIQUE GAGNE.
En aucun cas je ne me suis placé en donneur de leçon. Si d’aventure quelqu’un arrivait à penser que directement ou indirectement, de près ou de loin (c’est Amadou Diallo de Lélouma qui m’a appris cette expression que j’adore), que je me poste en donneur de leçon, alors loin de lui donner la réponse du tueur sergent serpent : « fattara », « mi téwi » , ou quelque chose comme ça, je dis humblement : « MON FRERE, PARDON ».
Professeur El Hadj Hamidou Diallo,
Sénégalais de Guinée ou Guinéen du Sénégal,
Africain plus que sûrement
LE 27 MAI 2008
MERCI!!!
Je voudrais par cet article dire merci à tous les intervenants sur ce site. leurs encouragements, leurs conseils et suggestions me vont droit au coeur. Tout cela dénote de l'intérêt que chacun et chacune porte à notre si belle sous préfecture.
Si j'ai pris l'initiative de mettre ce site en ligne, c'est juste que je me suis rendu compte que TIMBI, compte tenue de sa notoriété, devait pouvoir user du net pour se promouvoir. Il y'a tellement de belles choses à voir chez nous. Comme il y'a aussi des défauts à gommer.
Comme tout le monde le sait Timbi s'est construite et continue de se construire grâce à ses fils et filles. Timbi ne peut compter que sur elle même. Les populations ont pris l'habitude de palier à l'absence de l'Etat en se prenant en charge elles même, tandis que d'autres attendent tout de ce même Etat, inexistant d'ailleurs sauf quand il s'agit de mettre des bâtons dans les roues de ceux qui veulent prendre leur destin en main.
Cet esprit de liberté nous le devons à nos ancêtres qui ont dans le passé toujours combattu l'oppression de quelque forme que ce soit. Les exemples historiques sont nombreux.
Cet état d'esprit doit être entretenu par les enfants de ces valeureux aînés.
Ainsi je dédie ce site à tous ceux qui comme moi pensent que Timbi fait bien et peut faire mieux. Nous avons une marge de progression infinie. Les richesses humaines et matérielles existent. Il s'agit tout juste de les concentrer et de les orienter vers des desseins positifs et bannir toute germe de division. Nous formons tous la même fratrie. De Kourou à Doumba, de Moron à Tyappata en passant par Sonké ou Bamikouré, nous avons le même destin. Faisons de sorte que nos aïeuls soient fiers de nous là où ils sont.
Avant de terminer, je voudrais lancer un dernier appel. Comme vous l'avez noté sûrement, il y'a pas beaucoup d'infos sur le site. cela est dû simplement au fait que les infos vérifiables en provenance de Timbi sont difficiles à obtenir. Et que sur se site, je me suis promis de n'éditer que des infos sures. Tout est fait pour éviter les rumeurs. Ainsi je lance un appel à tous les timbiens qui ont accès à internet en possession d'une info fiable, de m'envoyer un courriel à boubadetimbi@hotmail.com
Je vous en serai reconnaissant.
Enfin sachez que sur ce site vous disposez d'un FORUM et d'un CHAT; profitez en. Rencontrez vous, discutez, faites connaissance!!!
Et encore grand merci à tout le monde.
Fiers d'être de Timbi
LE 17 MAI 2008
La Police détient un journaliste brièvement et confisque son équipement à PITA
Isaac Baldé, correspondant de Familiar FM, radio basée à Pita, préfecture située à 400 km au Nord Est de la capitale Conakry, a été arrêté et détenu le 8 mai 2008 par la Police pour avoir prétendument ébranlé l’influence des autorités et terni l’image de la préfecture.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que le journaliste aurait été agressé et détenu pour environ six heures avant qu’il ne soit relâché sur ordre de Mamadou Bô Keita, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Nationale.
Le dictaphone et la montre du journaliste ont été confisqués.
Selon le correspondant, la situation fâcheuse du journaliste est due à un reportage qu’il a envoyé à Familiar FM dans lequel il a prétendu que la confusion engendrée par une opération de vente de riz s’est soldée par un mort.
Selon Baldé, sa vie est en danger puisque les policiers ont menacé de s’en prendre à lui.
« Les policiers ont menacé de m’éliminer physiquement si je ne quitte pas Pita », a-t-il confié au correspondant.
Pr. Kwame Karikari
Directeur Exécutif
MFWA
le 05 MAI 2008
Réaction à l'article sur la destruction des bars à Timbi.
Ma réaction concerne l'article paru le 28 avril sur la destruction des bars.
En effet, je suis content que l'auteur souligne qu'on est dans un Etat de droit cependant il a oublié de mentionner que cet État a démissionné dans son rôle de reglementation des activités. Je voudrais qu'on me cite un seul État de droit où un jeune de 10 ans a le droit d'acheter de l'alcool? À Timbi, c'est bien le cas.
L'autre question: j'essaie de trouver un seul État où un consommateur d'alcool a le droit de boire sa bière en se promenant dans la rue? À timbi, ça se fait tous les jours. Donc, on peut bien conclure qu'il ya une démission des autorités à timbi face à l'érosion de l'éducation des jeunes.
Essayons d'imaginer notre jeune frére ou fils de 10 à 15 ans acheter de l'alcool à chaque coin de rue parce que les tenanciers des bars profitent du laxisme de ceux qui sont chargés de
l'application des conditions d'ouverture de ces bars. Les États de droit interdisent même la publicité destinée aux enfants parce quIls n'ont pas le sens de discernement. Les adultes qui veulent prendre l'alcool ont le droit de le faire dans les limites du bar mais dans ces conditions, il appartient aux tenanciers de bar de s'assurer de ne pas vendre de l'alcool aux jeunes conformément aux réglementations en vigueur.
Il ya une véritable crise sociale qui mérite d'être discutée et qui nécessite l'implication de tous. Loin de moi l'idée de clore le débat. Au contraire, je souhaite susciter des réactions.
Ibrahima sambia
Le 04 MAI 2008
Fête de la pomme de terre a Timbi Madina
La semaine dernière, la Fédération des Paysans du Foutah Djallon a mobilisé à Timbi Madina des représentants des organisations paysannes et leurs différents partenaires pour la célébration de la fête de la Pomme de terre.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par trois interventions.
Il est revenu d'abord au Président de la Fédération Moussa Para DIALLO de prendre la parole, au nom des 20.000 membres de son organisation paysanne pour souhaiter la bienvenue aux invités venus du Ministère de l'Agriculture, de la préfecture de Pita, des chambres régionales d'agriculture de Mamou et de Labé.
Dans son intervention, Moussa Para Diallo a indqué que la filière pomme de terre guinéenne a connu une trajectoire de vie riche et tourmentée. « Une période de démarrage difficile car notre production était inférieure à la demande du marché national. Ensuite des temps forts entre 1998 et 2006 caractérisés par la satisfaction du marché national, l'exportation vers les pays voisins et l'obtention d'une marque commerciale BELLE DE GUINEE... Un coup dur en 2007 suite à l'arrêté conjoint interdisant l'exportation des produits agricoles vers les marchés de la sous région. »
A en croire l'orateur, malgré cela, cette filière a pu s'adapter et se développer grâce aux efforts conjugués d'une part, du gouvernement guinéen dans le cadre de la protection du marché national, l'apport technique et financier des bailleurs de fonds comme les coopérations bilatérales française, canadienne et des ONG Européennes. D'autre part, le travail réalisé en interne auprès des producteurs dans la structuration de la filière, l'augmentation des surfaces et l'amélioration de l'itinéraire technique.
Présentement, la filière Pomme de terre met en relation les producteurs de la région du Foutah Djallon, les aviculteurs de la Basse Guinée, les transporteurs guinéens et étrangers, les commerçants guinéens, maliens, sénégalais, bissa gais, libériens et léonais. Sans oublier aussi les banques, prestataires de services et les consommateurs d'ici et d'ailleurs.
Ensuite, le Sous-préfet de Timbi Madina, Monsieur Souleymane Bah a déclaré que cette culture de de pomme de terre a accéléré l'urbanisation rurale, l'amélioration de la position sociale des producteurs, l'augmentation du parc automobile et le désenclavement.
Après, le Secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Pita, Monsieur Ousmane DIALLO qui a affirmé prendre la parole au nom de son préfet en mission, a insisté sur le fait que cette filière participe à la création des richesses en limitant l'exode rural et en contribuant à la réduction de la pauvreté au niveau local.
Toutes ces interventions ont été suivies d'une pause dégustation de certains plats de pomme de terre: Pommes au four farcies, pommes sautées, purée pomme de terre patate douce, pomme de terre à la braise et salade de pomme de terre.
Par la suite, les participants ont été conviés à une visite guidée des différents magasins de la Fédération et de certains bas fonds aménagé.
La journée de la pomme de terre a continué par un pannel sur le thème: pomme de terre et lutte contre la pauvreté.
le 28 AVRIL 2008
Destruction de bars à Timbi Madina
Depuis quelque temps on assiste à Timbi Madina à ce qu'on pourrait appeler un retour de la gérontocratie.
En effet, selon les informations que nous sont parvenus, un groupe de personnes ayant à sa tête M. Barry de Dagui ont procédé à la destruction, au saccage de tous les bars et cafés qui servaient de l'alcool à leurs clients.
Après que des ultimatums eussent été adressés aux tenanciers de bar, leur enjoignant de fermer leurs officines, et que ces ultimatums n'eussent pas été respectés, ce groupe de personnes est passé à l'acte.
Ils ont saccagé tout ce qui ressemblait à un point de vente d'alcool. Des personnes venues de l'Europe plus particulièrement de la France ont participé à ces événements. Il parraît même que cette décision a été prise au cours d'une réunion des ressortissants de Timbi Madina qui s'est tenue à Paris.
Cependant on est en droit de se poser certaines questions :
-Timbi madina est-il devenu un Etat dans l'Etat?
-Est-ce que le principe de laïcité de l'Etat Guinéen a été respectée ?
-Est-ce que Timbi Madina est devenue une succursale de Kaboul?
-Et finalement à quoi vont servir toutes ces mesures?
Loin de moi toute idée de défendre la vente d'alcool à Timbi madina étant donné que la dépravation de nos moeurs est arrivé à un point que l'on pourrait qualifier de non-retour. Mais nul n'a le droit de créer sa propre loi et de l'appliquer comme il l'entend. Sinon nous nous retrouvons dans un endroit où chacun pourra initier des actions et les appliquer comme il le veut. Et ce sera l'anarchie totale ou la loi du plus fort ou des lobbies va prévaloir. Que dira-t-on si aujourd'hui un groupe de personnes décide de récupérer par la force les terres spoliés à leurs propriétaires ou ayants droit par la sous-préfecture et la commune?
La population n'a pas à se rendre justice elle-même car l'Etat est présent. Et à ce que je sache que nous sommes dans un Etat de droit.
Ces actions peuvent engendrer des résultats contraires aux attentes :
Le danger est de voir proliférer des bars clandestins où on ne pourra plus contrôler ce qui est vendu, comment cela est vendu, en cas de problème qui poursuivre.
Et quand on connaît les scandales qui ont entouré certain vieux a Timbi madina on pourrait se demander si ce n'est pas pour se redonner bonne conscience que ces actes ont été entrepris.
Espèrons que ce qui s'est passé ne soit pas le début de comportements et d'actes insensés qu'on ne pourra plus maîtriser.
LE 05 AVRIL 2008
Préfecture de Pita - L'eau et l'électricité rares - le niveau scolaire en baisse
S'il y avait quelque chose qui faisait la fierté de la préfecture de Pita, c'était bien l'électricité et l'abondance de l'eau potable. Seulement voilà, depuis quelques mois, les conditions de desserte en eau et en électricité ne font que se dégrader sans que des dispositions concrètes ne soient prises par les autorités compétentes.
L'eau potable et l'électricité rares
A la pompe, l'eau ne coule presque plus. Les abonnés sont contraints d'attendre pendant deux voire trois semaines pour voir l'eau couler au robinet. A la SEG, on évoque des problèmes techniques. Lors de la récente visite du Premier ministre Lansana Kouyaté à Pita, ce dernier avait promis à la préfecture un groupe électrogène pour résoudre les difficultés liées au pompage et au traitement de l'eau. Une promesse non encore tenue. Les problèmes demeurent les mêmes pour la desserte en électricité. Compte tenu du faible taux de productivité, le courant est présentement rétablit seulement de 18h dans la soirée à 6 h du matin. Parfois, des perturbations interviennent pour changer la donne. Produit à partir du barrage hydroélectrique de Kinkon, la tension du courant fournie à domicile reste très faible au centre-ville. Surtout la nuit. La faiblesse de la tension affecte sérieusement l'utilisation des appareils ( poste TV, téléphones portables, appareils électroménagers…). Pourtant à Dalaba par exemple, l'intensité du courant reste normal et stable. A rappeler que c'est le barrage de Kinkon qui alimente à la fois les préfectures de Pita, Labé, Dalaba et Mamou.
Le niveau scolaire en baisse
L'on ne peut pas parler des problèmes de la préfecture de Pita sans évoquer ceux de l'éducation. Contrairement aux années précédentes, le niveau des élèves notamment au public ne fait que baisser.
Selon un enseignant chargé aussi de la surveillance au sein d'un établissement public de la ville de Pita, sur plus de mille élèves, c'est seulement dix parmi eux qui sont en mesure de s'exprimer dans la langue de Molière. En guise d'exemple, un élève de la dixième années, c'est-à-dire qui prépare le brevet, en conflit avec la direction de l'établissement s'est trouvé dans l'incapacité totale de fournir à cette direction des explications en langue française. Malgré les exigences du responsable de l'école. Pour se faire entendre, l'élève s'est exprimé tout bonnement en Pular. Après dix années d'études et de surcroît, si c'est cette jeunesse qui doit assurer la relève de demain, il y a de quoi s'en inquiéter. D'après les enseignants, la plupart des élèves n'accordent plus de l'importance aux études. Ils vont à l'école pas pour apprendre mais pour paraître surtout pour ceux là dont les parents se distinguent par des moyens matériels et financiers importants. Pourtant, certains parents essayent de faire le minimum pour que les enfants apprennent. Nourriture, habilement de qualité, moyens de locomotion (vélo, moto même voiture), argent de poche assuré, mais les enfants ne suivent pas le bon chemin. L'on ne comprend pas pourquoi, les responsables à tous les niveaux ne prennent pas les dispositions nécessaires pour remettre ces jeunes, avenir du pays, sur la bonne voie. Comme disent certains, chacun a sa part de responsabilité : les parents d'élèves, les élèves eux-mêmes, les enseignants et le gouvernement.
Le moment n'est-il pas venu pour que les décideurs prennent leurs responsabilités avant qu'il ne soit trop tard ?
Bah Mamadou
MERCREDI 26 MARS 2008
Tournoi de Football à Timbi.
Depuis le début du mois de Mars, se joue à Madina centre le tournoi interdistrict de football
Comme chaque année à pareille periode le tournoi rassemble tous les districts de Timbi Madina au stade Sous Prefectoral.
Pourtant cette année on remarque des nouveautés et des bizzareries que seule la DSPJ est capable d'inventer.
En effet, ayant signé forfait pour cette édition, l'équipe de Aïndé est remplacée par une équipe dite des "ressortissants de Labé".
Il y'a aussi la participation du district de Djoungol au tounoi. A quand celle de Laafou, Sambia ou Touro etc...?
On notera aussi l'absence de Doumba.
Les équipes en lice:
Groupe A ................. Groupe B
-Tyaapata ......................-Laabha.
-Djoungol ......................-Madina
-Kourou ........................-Tokosséré
-Sonké .........................-Boummallol
-Bamikouré......................-Ressort Labé
Voici les résultats qui nous sont parvenus:
Groupe A
Tyaapata 0-0 Djoungol
Kourou 4-0 Sonké
Kourou 3-0 Bamikouré
Tyaapata 1-0 Bamikouré
Sonké 1-1 Djoungol
Kourou 2-0 Djoungol
Sonké 0-2 Bamikouré
Nous mettrons en ligne les autres résultats dès qu'ils nous parviendrons.
Mardi 25 MARS 2008
Orange à Timbi
Depuis aujourd'hui, la sous prefecture de Timbi Madina est joignable via le reseau gsm de Orange Guinee.
En effet selon les informations qui nous parvenues de Madina centre, les essais ont été concluants. Les personnes qui detenaient les cartes sim Orange ont pu emmettre et recevoir des appels.
Ainsi, après la Sotelgui, Orange vient de réaliser sa promesse.
A quand le tour de Areeba?
La concurrence a vraiment des fois du bon.
Cependant il est grand temps pour Timbi d'acceder à internet, pour cela notre site est prêt à prendre la tête d'une campagne de lobbying en direction de toutes les compagnies présentes et de toutes les personnes ressources de Timbi de par le monde en vue de la réalisation de cet objectif.
L'appel est lançé à tous les timbiens de par le monde.
MARDI 18 mars 2008
DRAME A NINGUELANDE: un incendie fait 4 victimes
Le drame s’est produit dans la sous préfecture de Niguelandé, préfecture de Pita à plus de 400 km de Conakry.
Selon notre source d’information, c’est dans la nuit du jeudi à vendredi dernier qu’une vendeuse d’essence en compagnie de ses deux filles avait tenté de servir un client venu acheter un litre dans son magasin. Ce faisant, le liquide s’est versé un peu partout à terre. Et l’imprudence aidant, la jeune maman se mettait à nettoyer les lieux quand sa fille aînée est venue avec une lampe-tempête pour aider sa mère. Ce qu’il ne fallait pas puisque, l’essence s’enflammera et finira par se rependre dans tout le magasin enflammant les autres bidons stockés sur place.
Sur le coup, la petite famille sera complètement calcinée, sans aucune possibilité de sauvetage, car l’entourage sera alerté seulement quelques minutes après. Parmi les victimes, il y avait, la mère Mme Diallo Safiatou Bah, Mariame Diallo, âgée de 12 ans et élève en classe de 4eme année à l’école primaire de Nigiuilandhé centre, Hadja Bella Diallo âgée de 5 ans et Kadiatou Diallo, âgée de 2 ans seulement.
En tout, la jeune mère et ses deux filles ont été brûlées vives alors que l’une des filles rescapée de l’incendie sera sauvée de justesse et transporter à l’hôpital préfectorale de Pita où elle serait soumise à des soins intenses.
Toutefois, selon les dernières informations, elle serait dans un état critique et nécessiterait un transfert dans un centre hospitalier plus moderne.
Quant aux membres de la famille des victimes, les parents proches et autres connaissances, c’est dans une tristesse et dans une grande émotion qu’ils ont procédé à l’enterrement des trois corps le jours même du drame.
Par Lansana A. Camara
Mardi 18 MARS 2008
LABE : La mort d'un voleur de chèvre source de conflit entre deux villages
Situé dans la sous-préfecture de Garambé, le village de Djounghol est une vingtaine de minutes de la ville de Labé. Cette cité a été pendant la journée du vendredi dernier, le théâtre d’un conflit entre ce village et celui de Sérima, situé dans la sous-préfecture de Popodara.
Les populations de ces deux villages se sont livrés à une bataille sans merci, faisant recours à des fusils de chasse, des flèches, des coupe-coupes, des haches, des couteaux et des gourdins.
Le conflit a enregistré plusieurs blessés graves qui ont été admis aux urgences de l’hôpital régional de Labé pour des soins primaires.
Interrogé sur le nombre de blessés admis dans son service, un infirmier a déclaré avoir reçu trois blessés graves dont une jeune fille blessée à la tête par un coupe-coupe.
Parmi les blessés, nous avons remarqué deux jeunes gens alités, qui portaient encore des balles de fusil de chasse dans la cuisse droite et sur le derrière.
De sources proches des parents des blessés et relayées par le service des urgences de l’hôpital, la mort d’un voleur de chèvres originaire de l’un des deux villages et inhumé le même jour par ses victimes, serait la cause du conflit, qui selon des témoins rencontrés à l’hôpital a fait plusieurs blessés graves qui n’ont pas pu tous être évacués au centre ville, faute de moyens de déplacement.
Un contingent de militaires a été dépêché par le gouverneur de région, afin d’éviter des combats qui ont déjà fait plusieurs blessés graves dans les deux camps.
Une délégation conduite par le gouverneur et le procureur près le tribunal de première instance de Labé, devrait se rendre ce samedi sur les lieux pour trouver un terrain d’entente entre les deux communautés qui partageraient tout ensemble.
Affaire à suivre
mardi 11 mars 2008
Siradiou Diallo: Un idéaliste solitaire et entêté
Cela se passe en octobre 1983 au café Le Jour et nuit, à Rabat. Légèrement grisé, mon voisin de table se tourne vers moi :
– De quel pays ?
– De Guinée !
– Vous n’allez pas me dire que vous vous appelez Diallo, vous aussi !
– Pourtant si !
– Êtes-vous un parent de Siradiou Diallo ?
– Oui ! (en vérité, bien que Diallo de mon vrai nom, je n’ai aucun lien de parenté avec lui).
– Alors, on ne se quitte plus. Siradiou Diallo est mon idole. Je ne manque jamais un de ses articles. D’ailleurs je les ai tous.
C’est ainsi qu’avec l’écrivain et cinéaste Ahmed Bouanani, Younès (ainsi s’appelait-il), un jeune cadre du ministère des Finances, devint mon plus fidèle compagnon durant mon long séjour au Maroc (plus tard, je serai le témoin de son mariage). Grâce à Siradiou Diallo ! Ce nom, il est vrai, avait fini par faire le tour du continent. Il suffisait de le prononcer pour entendre pleuvoir les plus beaux éloges et gronder les foudres les plus hostiles. Car l’homme qui le portait fut quelqu’un de secret, de complexe, de paradoxal. Quelqu’un qui, pour le plus grand embarras de ses amis, n’en faisait qu’à sa tête et n’éprouvait jamais le besoin de s’expliquer. Quelqu’un de subtil, d’absolument insaisissable ! Cultiver la différence et la contradiction à ce point va bien pour un personnage de roman, très mal pour un homme politique. À croire que Siradiou prenait un malin plaisir à acheter lui-même les verges avec lesquelles ses ennemis (il n’en manquait décidément pas !) le fouettaient !
Maintenant que la porte du destin a fini par se refermer, que retenir de lui ? Il s’impose de noter d’avance que Siradiou est le produit de deux éléments. Un événement : celui des indépendances africaines (et de leur épouvantable atmosphère, la guerre froide). Et une éducation : celle d’un jeune homme issu d’une grande famille musulmane de cette vieille cité mystique et érudite de Labé, cette Tombouctou du Sud où il convient de cultiver le goût du scepticisme et du contrôle de soi, de la méditation et du discernement, dès le plus jeune âge. Ce qui fait que c’est un adolescent prévenu de la nature complexe et forcément ambiguë du monde, peu enclin aux outrances verbales et aux certitudes qui croise, au milieu des années 1950, la ruée pleine de bruit et de fureur des nationalistes révolutionnaires. La mode est de lire Marx et de s’essayer sous les préaux et dans les amphithéâtres à des discours haineux et grandiloquents sur les méfaits du colonialisme et le passé grandiose et virginal de l’Afrique. Trop peu pour lui : les meetings, les manifestations de rue, ce n’est pas son style, et le marxisme, ma foi, se révélera vite à ses yeux une soupe insipide à laquelle, décidément, il ne goûtera jamais.
La lutte pour la libération du continent, il y participera activement cependant, d’abord au cours normal de Kankan (oui, les étudiants guinéens ont largement contribué à l’indépendance !), ensuite à William-Ponty puis à l’université de Dakar, où il sera l’un des dirigeants de l’Union générale des étudiants d’Afrique de l’Ouest et manifestera violemment contre l’assassinat de Lumumba. L’indépendance, oui, mais avec réalisme et mesure ! Sékou Touré, il réprouve ses excès, mais il le soutient et l’admire. La rupture ne viendra qu’en 1961 à la suite du « complot des enseignants et de la sanglante répression qui s’ensuivra. Plus que tout, c’est cet événement qui déterminera sa conduite ultérieure. Le parti unique montre ses limites, et Sékou Touré sa véritable nature, celle d’un homme assoiffé de pouvoir et de sang, pour lequel le lyrisme nationaliste et révolutionnaire n’est qu’un prétexte pour consolider et perpétuer son régime. Cependant, les intellectuels africains continuent de l’acclamer malgré l’évidence. Siradiou en gardera beaucoup de ressentiment et finira par prendre ses distances. L’élite africaine, surtout celle de gauche, est si superficielle, si démagogique, si émotive et versatile !
Une seule idée l’obsède après cela : délivrer son peuple de la dictature. Le plus vite possible et par tous les moyens ! Qu’importent les chuchotements des mégères et les menaces des inquisiteurs ! Et c’est bien à cela qu’il consacrera le reste de sa vie avec l’entêtement qui est le sien. Il sait, depuis l’enfance, que l’image importe peu, que l’essentiel se trouve dans l’idéal que l’on se fixe et dans la force intérieure que l’on met à le réaliser. Il sait aussi que le chemin de l’idéal est une série d’épreuves. Pour le parcourir, il faut accepter d’avaler des couleuvres. Et des couleuvres, il en avalera tout au long de sa vie de journaliste et de politicien, mais avec la sérénité métaphysique d’un bouddha méditant au milieu des braises.
Au terme de sa vie, cet homme abondamment dénigré par les « bien-pensants de la cause africaine » (j’en fus dans ma jeunesse et je lui suis reconnaissant de ne m’en avoir jamais tenu rigueur) avait pourtant ne serait-ce qu’un mérite : celui de la cohérence. Ah ! le nombre de « révolutionnaires africains » devenus ministres des régimes qu’ils prétendaient combattre, voire thuriféraires zélés de ce néocolonialisme hier tant honni.
Sans le moindre malaise et sans un mot de repentance !...
Tierno Monénembo, écrivain guinéen
12 fevrier 2008
Construction d'un barrage de 280MW
Le Mauritanien Mohamed Salem Ould Merzouk, Haut commissaire de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) a annoncé hier, à l’occasion d’une visite de travail à Conakry, la construction d'un barrage de 280 MW en Guinée.
La construction de ce barrage hydro-électrique de Koukoutamba (dans le Fouta Djalon) démarrera à la fin de l'année 2009 pour un coût de quelque 400 millions de dollars, a indiqué Mohamed Salem Ould Merzouk lors d'une rencontre avec les autorités guinéennes dont le Premier Ministre Lansana Kouyaté.
M. Merzouk a ajouté qu’un appel d’offre sera lancé dans les semaines à venir pour choisir les entreprises susceptibles de réaliser cette infrastructure qui devrait permettre d’améliorer la desserte en électricité des pays membres: Mauritanie, Mali, Sénégal et Guinée.
Le Haut commissaire de l’OMVS s’est par ailleurs félicité du retour de la Guinée au sein de sa "famille naturelle", depuis deux ans.
"Pendant que nous ferons les travaux de Koukoutamba, nous engagerons aussi les démarches pour mobiliser les fonds en vue de la réalisation des autres barrages de Bouréya, Balassa et Gourbassi", a-t-il poursuivi.
"Nous disposons d’un potentiel hydraulique compris entre 1500 et 2000 MW dans l’ensemble des pays de l’OMVS. Unis, nous pouvons mettre en valeur ces potentialités et nous passer de la dépendance de la production thermique qui asphyxie nos économies, d’autant plus que le prix du baril ne cesse de flamber", a-t-il conclu.
Source : Xinhuanet
Jeudi 6 FEVRIER 2008
HOMMAGE A KATOUCHA
Mannequin et militante : telle était Katoucha Niane, retrouvée noyée accidentellement dans la Seine, à Paris, jeudi 28 février, à l'âge de 48 ans. Elle était née à Conakry (Guinée) dans un milieu favorisé. Son père est l'écrivain historien Djibril Tamsir Niane et sa mère une intellectuelle formée en France. "J'ai grandi entourée d'hibiscus et d'ylang-ylang (...), je me rêvais déjà parfumeuse ou mannequin chez Courrèges", raconte-t-elle dans son livre Dans ma chair (Michel Lafon, 2007).
Mais le rêve ne devient pas tout de suite réalité. Loin de là. Sa famille doit fuir la dictature de Sékou Touré et s'installe au Mali, puis au Sénégal. Katoucha y est d'abord abusée par un oncle. A 17 ans, elle tombe enceinte d'un garçon auquel elle est mariée de force. Elle décide de s'enfuir avec sa petite fille et arrive à Paris au début des années 1980. C'est dans la capitale de la mode qu'elle hérite du surnom de Princesse Peule, en défilant d'abord pour Thierry Mugler. Sa silhouette longue et mince, son cou fin posé sur de larges épaules lui donnent une allure majestueuse qui se glisse admirablement dans les vêtements créés par Yves Saint Laurent, dont elle sera l'égérie. La plupart des couturiers, parmi lesquels Christian Lacroix, Givenchy, Chanel et Dior réclament ce top model pour présenter leurs collections.
Lorsqu'elle quitte le "mannequinat" en 1994, Katoucha tente d'abord de créer sa propre ligne de vêtements, mais l'expérience fait long feu.
Surtout, elle entreprend un combat contre ce qui l'a empêchée d'avoir une enfance tout à fait heureuse : l'excision. Elle crée sa propre association pour dénoncer cette pratique que les fillettes continuent de subir dans la plupart des pays d'Afrique. Le sigle indique le programme : Katoucha pour la lutte contre l'excision (KPLCE), afin de dire non à cette mutilation et soutenir les victimes. Elle se rend notamment au Sénégal pour convaincre les femmes d'en réclamer l'interdiction.
Dans ma chair, elle a raconté sa propre douleur : "J'avais 9 ans, nous vivions à Conakry, la vie était belle. Un jour, maman m'a dit qu'on allait au cinéma. Et je me suis retrouvée victime d'un film d'horreur. Un traumatisme inouï, dont je n'avais jamais réussi à parler, avant de rencontrer l'amour (...)."
Katoucha Niane essaie aussi d'aider d'autres jeunes filles à réussir dans le milieu de la mode. Après sa participation à l'émission de M6 "Top model", où elle joue le rôle de conseil auprès de celles qui veulent faire ce métier, elle lance, en 2005, le concours Ebène Top Model pour "donner aux jeunes filles noires et métisses un enseignement et une chance d'embrasser la carrière de top model avec des professionnels du métier".
La vie de Katoucha ne fut sans doute pas aussi légère et glamour que le monde qui l'avait idolâtrée. Cette mère de trois enfants est morte une nuit d'hiver en regagnant, apparemment seule, la péniche qu'elle habitait depuis plusieurs années.
Que la terre lui soit légère!
Dates clés
1960
Naissance à Conakry (Guinée).
1980
Devient mannequin à Paris pour Thierry Mugler.
1994
Présente sa propre collection.
2005
Concours Ebène Top Model.
2007
Publie "Dans ma chair".
2 février 2008
Mort à Paris.
Mardi 4 MARS 2008
Des ASF encadrées par le CAFODEC en Moyenne Guinée
Depuis son installation en juillet 2007 dans la région de la Moyenne Guinée, le Centre d’appui et de formation pour le développement, l’épargne/crédit et l’éducation civique (CAFODEC), dix huit associations de services financiers (ASF) sont encadrées dans cette région du Fouta par la mise à leur disposition des fonds de crédit par ledit centre.
Selon le Délégué régional de la Moyenne Guinée, M. Etienne LAMAH, avec ces 18 associations de services financiers créées dans quatre préfectures du Fouta, le CAFODEC a injecté dans ces associations, un montant de 2,7 milliards GNF pour 5.210 clients directs dont 44,80e femmes.
Ces associations évoluent dans 10 communautés rurales de développement (CRD) de la préfecture de Dalaba y compris la commune urbaine, dans 9 CRD de la préfecture de Tougué, plus la commune urbaine, dans 5 CRD de la préfecture de Koubia plus la commune urbaine ainsi que dans la commune urbaine de Mali.
La population cible de cette intervention est composée de femmes, de jeunes déscolarisés restés au village dans le but de réaliser des activités génératrices de revenus.
Les montants varient de 50.000 à 2 millions GNF et constituent les 95 es prêts octroyés.
Par rapport aux autres régions, le taux de femmes au Fouta (44est un peu inférieur aux objectifs de la CAFODEC.
Les secteurs d’activités reposent sur le maraîchage, l’élevage, l’agriculture, l’artisanat, la commercialisation des produits locaux, a précisé M. LAMAH.
Dans cette région, le CAFODEC est en partenariat avec le Programme de développement social durable de la Moyenne et Haute Guinée (PDSD/MHG) en tant qu’opérateur pour la mise en œuvre du volet micro finance et activités génératrices de revenus dudit Programme.
Le CAFODEC appuie les associations de services financiers même après le Programme PDSD. Une fois l’autonomie financière desdites ASF est atteinte, le Centre orientera ses efforts en vue de couvrir tout le territoire guinéen, a ajouté M. LAMAH.
A souligner que le CAFODEC a aussi pour partenaires actuels, le FIDA à travers ses projets en Guinée, la BAD, dans l’exécution du projet d’appui aux activités économiques des Femmes (PAAEF), le PNUD, le Fonds guinéo-italien de la reconversion de la dette (FOGUIRED) et le TRIAS de la Belgique.
dim 02 MARS 2008
Le maire de Labé brade un domaine du marché central de la ville à plus de 58 millions fg
Rien ne va plus entre la population de Labé et le maire de la commune urbaine de cette ville. Pour cause, la population l'accuse d'avoir bradé de façon unilatérale un domaine situé au marché central à un coût estimé, selon nos sources, à 58 millions 76 milles 5 cents 95 fg. Un acte qui n' a pas manqué de fâché les mandants d'Elhadj Amadou Thiam.
Suite à une consultation restreinte, le Conseil Communal de la ville de Labé représenté par le maire Elhadj Amadou Thiam a décidé d'octroyer le domaine à un opérateur économique de la place. Un domaine évalué pour la transaction à 58 760 595 fg.
Le contrat qui manque de transparence et mal ficelé, a été sévèrement dénoncé par la population, au point que l'inter centrale syndicale CNTG-USTG s'est retrouvée dans l'obligation de saisir le gouverneur de région.
Aux dernières nouvelles, suite à la pression des syndicats et de la population, très remontées par les agissements du maire, une commission ad hoc a été mise sur pied pour faire la lumière sur cette affaire qui risque de p^provoquer une grande tension dans la capitale du Fouta Djallon.
AUTEUR:Thierno Yimbering Diallo correspondant Kabanews Conakry
Jeudi 28 FEV 2008
PARIS (AFP) - Un corps pouvant être celui de l'ex-mannequin d'origine guinéenne Katoucha Niane, portée disparue depuis le début du mois, a été découvert jeudi dans la Seine, à la hauteur du quai du Point du jour à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a-t-on appris de source policière.
La Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne (BRDP), chargée de l'enquête, était sur place afin de recueillir les premiers éléments d'information, selon la même source.
La BRDP est spécialisée notamment dans les affaires de disparitions inquiétantes à la police judiciaire parisienne.
L'ancien mannequin, âgée de 47 ans, avait disparu dans la nuit du 1er au 2 février, après avoir été raccompagnée par un ami, à l'issue d'une soirée, à proximité de la péniche amarrée près du pont Alexandre III où elle vivait.
Son sac à main avait été retrouvé près de l'entrée de sa péniche et les enquêteurs n'avaient exclu "aucune hypothèse, accident ou suicide dans la Seine par exemple".
mardi 26 février 2008
Sûreté urbaine de Mamou : Le cas des étudiants de l’Institut de Dalaba
Suite à la grève des étudiants de l’Institut supérieur des sciences vétérinaires de Dalaba, au mois de décembre, une dizaine d’étudiants avaient été arrêtés et écroués. Transférés à la Sûreté urbaine de Mamou, ces étudiants attendent toujours d’être jugés. Et la question que l’on pourrait se poser aujourd’hui est de savoir pourquoi ce dossier traîne-t-il encore dans les tiroirs de la police de paix de Mamou ?
Etant donné que les parents des étudiants et leurs collègues attendent impatiemment de connaître le sort réservé à ces étudiants et pour éclairer la lanterne de l’opinion sur ce dossier brûlant, nous avons effectué le déplacement sur le terrain. C’était le 15 février dernier, à la Justice de Paix de Mamou pour connaître le fond du problème. Rencontré à cet effet, le Procureur général de la Justice de paix de Mamou, M. Bangaly Condé, a jugé nécessaire de revenir sur le débat avant de nous situer sur la suite à donner au dossier. Selon lui, la dizaine d’étudiants arrêtés sont poursuivis pour destruction et incendie d’édifices publics. Ce qui serait, selon lui, considéré par le code pénal guinéen (CPG) comme un acte criminel. Et la sanction que le code prévoit pour une telle infraction est la prison à vie. Pour le moment, les enquêtes se poursuivraient pour situer les responsabilités des uns et des autres. Le dossier serait d’ores et déjà au niveau du cabinet d’instruction qui se charge de recouper toutes les informations. A l’en croire, le juge d’instruction doit effectuer un déplacement à Dalaba pour rencontrer les autorités de la localité et faire l’état des lieux. Le procureur a par ailleurs apporté un démenti aux rumeurs qui font croire que les parents des étudiants arrêtés auraient affiché une certaine inquiétude du fait que le dossier traîne, et porté plainte au niveau de l’autorité compétente. Il affirme n’avoir jusqu’ici reçu aucune plainte d’un quelconque parent. Par contre, dira-t-il, des étudiants « rebelles » ont adressé une correspondance au gouverneur de la région de Mamou dans laquelle ils auraient tenu des propos « malveillants ». Ce qui, à ses dires, aurait d’ailleurs choqué le gouverneur. Sur la question de savoir la peine que pourrait encourir ces étudiants, M. le Procureur général précise que selon l’article 477 du code Pénal « quiconque aura volontairement mis le feu à des édifices, maison de valeur, magasin, chantier quand ils sont habités et servent à l’habitation, qu’ils appartiennent ou non à l’auteur du crime, sera puni de mort ». En tenant donc compte des explications du Procureur Général, force est de croire d’ores et déjà que ces étudiants en prison depuis maintenant près de deux mois, risquent gros, au grand dam de leurs parents. Mais en correctionnalisant le dossier, selon toujours le Procureur leur peine peut être réduite de 1 à 5 ans de prison ferme.
Auparavant, parlant des conditions de détention des étudiants, le substitut du procureur nous fera entendre qu’ils sont bien traités par le geôlier. Il faut reconnaître que toutes les administrations régionales sont à l’image de celle de la capitale, Conakry, où la rétention de l’information ne dit pas son nom. Puisque malgré notre insistance pour compléter l’information, Mme le Substitut du procureur, Kadiatou Bah, le visage rayonnant de malice, n’a pas voulu diligenter les choses à ce niveau. Il y a lieu de noter qu’une fille figurerait parmi les étudiants détenus. Mais à cause de sa féminité, cette dernière serait en liberté provisoire.
Samory Keita
Mardi 19 FEV 2008
La Banque Mondiale au chevet de Timbi Madina
La mission de la BM à Timbi Madina a commencé par une visite au siège de la Fédération des paysans du Fouta Djallon (FPFD). Cette organisation, constituée à 70e femmes, a pour objectif de produire des pommes de terre, des oignons et des tomates pour couvrir les besoins tant nationaux que sous-régionaux. Depuis sa mise en place en 1992, la production de pomme de terre a passé de 500 tonnes par an dans les années 80 à 16.000 tonnes par an aujourd’hui. Les besoins au niveau de la sous-région sont de l’ordre de 100 000 tonnes par an.
À cause du manque d’infrastructures de stockage adéquates et de la dégradation des pistes pour le transport des produits, les paysans enregistrent parfois des taux de pertes post-récolte allant de 20 à 40Il est donc nécessaire d’améliorer non seulement l’état des pistes rurales mais aussi les infrastructures de stockage. Ce qui est l’objectif principal de la Composante C du PNIR II (voir encadré).
M. Sanjivi Rajasingham, directeur du Département transports de la Banque mondiale pour la région Afrique, l’a également affirmé lors de la visite sur le terrain : « La construction de cette plateforme est importante pour Timbi Madina mais aussi et surtout pour l’économie guinéenne. Ce projet permettra de faire une meilleure conservation, de réduire les pertes post-récoltes, et de procéder à un meilleur conditionnement pour la commercialisation. Cela conduira au développement de l’exportation et évitera des crises de sous-production ou surproduction, et améliorera ainsi les revenus des paysans.
Un élément important de cette visite est qu’elle a donné lieu à des discussions franches et intéressantes autour de cette composante du PNIR II entre les autorités préfectorales, les autorités locales, la fédération des paysans, qui vont être les principaux bénéficiaires, et les techniciens du projet.
S.E Mamadou Camara, ministre de l’Agriculture, des Eaux et Forêts et Environnement qui a conduit la mission, a dit que sa présence prouve à suffisance l’importance que le Gouvernement accorde à la transformation et la valorisation de la production agricole des populations paysannes. « La mise sur le marché des produits agricoles de plus grande valeur est la condition sine qua non pour une croissance économique durable du pays. »
Après ces échanges au siège de la fédération, la mission a visité plusieurs exploitations de pomme de terre, des magasins de stockage existants, de même que le site retenu pour la construction de la future plateforme.
CAN: la Guinée bat le Maroc, le suspense reste entier
jeu 24 jan, 20h00
ACCRA (Reuters) - La Guinée a battu jeudi le Maroc 3-2 à l'occasion de la deuxième journée de la Coupe d'Afrique des nations, entretenant le suspense dans le groupe A.
Le Ghana, qui affronte la Namibie en soirée au stade Ohene Djan d'Accra, n'est plus certain de se qualifier pour les quarts de finale en cas de succès.
Les hommes de Robert Nouzaret joueront leur place face au petit poucet du groupe sans leur capitaine Pascal Feindouno, exclu pour un geste d'énervement sur El Armine Erbate.
Si le Ghana s'impose face à la Namibie, le Maroc sera dans l'obligation de battre les Black Stars lundi à Accra.
Battue 2-1 en match d'ouverture par le pays organisateur, la Guinée a montré un visage bien plus sérieux dans la capitale ghanéenne.
Consciencieux défensivement, les Guinéens ont ouvert la marque dès la 11e minute. Un coup franc malicieusement tiré par Feindouno surprenait le gardien marocain, qui avait anticipé un centre vers le point de penalty.
Les Lions de l'Atlas, qui avaient écrasé la Namibie 5-1 lundi, encaissaient un deuxième but juste avant l'heure de jeu par Ismaël Bangoura.
Encore tout à leur joie, les Guinéens se laissaient surprendre une minute plus tard par une frappe tendue de Hicham Aboucherouane, entré en jeu peu de temps auparavant.
Mais Feindouno, sur penalty, redonnait deux buts d'avance à son équipe à la 63e minute, peu avant d'écoper un carton rouge direct pour avoir donné un coup de pied à Erbate, qui avait séché un des partenaires du Stéphanois en première période.
Le siège des buts de Kemoko Camara débutait et à la 90e minute, une tête d'Abdeslam Ouaddou redonnait espoir aux hommes d'Henri Michel.
Ils ne parvenaient toutefois pas à égaliser lors des trois minutes d'arrêt de jeu.
CAN 2008
Le Ghana a souffert
dim., 20 janv. 21:43:00 2008
Le Ghana a souffert avant de s'imposer sur le fil devant la Guinée (2-1) lors du match d'ouverture de la Coupe d'Afrique des Nations. Dominateurs, les Black Stars ont dû attendre un éclair signé Muntari dans les ultimes secondes de jeu pour arracher une victoire précieuse.
Le film du match
GHANA - GUINEE : 2-1
Buts : Gyan (54e, sp) et Muntari (90e) pour le Ghana - Kalabane (64e) pour la Guinée
Deux ans après le titre surprise acquis par l'Egypte sur ses terres, la Coupe d'Afrique des Nations retrouve le devant de la scène. Et c'est le Ghana, seul pays africain à avoir participé aux huitièmes de finale de la dernière Coupe du monde, qui a été désigné pour organiser cette 26e édition de l'épreuve. Favori évident de la compétition, les Black Stars avaient tout à prouver lors de ce match d'ouverture face à une formation guinéenne aux airs d'outsiders.
Après un début de match hésitant où les approximations techniques se multiplient, le Ghana prend progressivement la mesure physique de son adversaire et les Black Stars se procurent logiquement les meilleures occasions mais Agogo (19e), Essien (27e) puis Muntari (39e) voyent leurs tentatives repoussées par les poteaux de Camara. Si la Guinée tente bien de répondre avec les accélérations de Feindouno (44e) ou les débordements de Bangoura, l'arrière-garde ghanéenne se montre impériale et les deux équipes rejoignent les vestiaires sur un score nul et vierge.
Muntari délivre le Ghana
Mais les 40 000 supporters déchaînés d'Accra vont bientôt voir des buts. Dès la reprise, Asamoah donne rapidement l'avantage aux siens, sur penalty (1-0, 53e). Dans la ferveur du stade, le match s'intensifie dès lors et la Guinée sort ses griffes face au Ghana. Kalabane remet ainsi les compteurs à zéro d'une belle tête placée sur corner (1-1, 64e). A la suite de cette égalisation, le match perd en intensité et Ghanéens comme Guinéens marquent visiblement le pas physiquement.
A l'exception d'un André Ayew virevoltant, les Black Stars semblent bel et bien fatigués lors de cette fin de match mais la motivation, renforcée par l'omniprésent soutien de leurs supporters, est toujours là et les poussent à aller chercher la victoire. Tour à tour, Agogo (71e) puis Kingston (86e) partent en solitaire défier la défense guinéenne mais un manque flagrant de lucidité les empêche de trouver des solutions pourtant présentes. Et alors que les dernières minutes de jeu s'égrainent, Sulley Muntari va offrir la lumière à tout son pays. Non attaqué aux abords de la surface, le joueur de Portsmouth allume une frappe aussi soudaine que précise et surtout hors de portée du pauvre Kémoko Camara. Il trouve la lucarne opposée et délivre le Ghana (2-1, 90e).
Dominateur sur l'ensemble du match, le Ghana a donc réussi son pari en s'imposant au forceps pour lors du match d'ouverture de "sa" Coupe d'Afrique des Nations. Longtemps malheureux dans la finition, à l'image de ces trois poteaux trouvés en première période, les Black Stars n'ont pas baissé les bras et la persévérance a finalement souri aux troupes de Claude Le Roy. La compétition est bien lancée et le continent africain n'a pas encore fini de faire la fête.
LA DECLA :
Claude Le Roy (sélectionneur du Ghana)
"Le chemin est long jusqu'au 10 février (date de la finale, ndlr) mais nous savions qu'il était très important de gagner le match d'ouverture, maintenant nous pouvons nous concentrer sur le prochain match contre la Namibie
LE GSM À TIMBI MADINA
18-01-2008
Depuis le 17 Janvier 2008, la sous prefecture de Timbi Madina est joignable via le télephone mobile.
En effet, le réseau de la sotelgui est accessible pour tous les ressortissants de Timbi dans le monde entier. Les échos qui nous sont parvenus de partout attestent de cette réalité.
Il se dit aussi que les autres opérateurs commme Orange et Areeba seraient aussi bientot disponible.
Cette information réjouira plus d'un car, comme tout le monde le sait Timbi dispose d'une forte diaspora à l'étranger.
Ce n'est que justice et esperons que cet état de fait ne sera pas un feu de paille.
L'AJEETIMA est actuellement en train de faire circuler une pétition contre la mauvaise gestion des infrastructures notamment de jeunesse. Le soutien que l'on peut apporter á ces jeunes est de signer cette pétition car,vu l'état dans lequel se trouvent les réalisations de l'association, on ne peut que se sentir mal à l'aise.
Fin des négociations au Palais du peule : le mot d’ordre de grève est suspendu !
10-01-2008
Au terme des ultimes négociations entre les syndicalistes, les présidents des institutions républicaines, les religieux le Conseil national du patronat de Guinée et la société civile, le mot d’ordre de grève, lancé par l’intercentrale syndicale le vendredi dernier, a été suspendu jusqu’au moi de mars prochain.
Au moment où nous mettons ces informations en ligne, les parties concernées seraient entrain de rédiger le communiqué final.
Un communiqué qui, selon des participants aux négociations, privilégierait la poursuite des négociations dans le respect du protocole d’accord de janvier 2007.
Fondamentalement, les participants à ces négociations seraient tous d’accords pour la rectification du décret de restructuration du 5 décembre dernier. Un décret qui enlève sensiblement toutes les prérogatives du Premier ministre chef du gouvernement, au bénéfice du Secrétaire général de la présidence. Mieux encore, les parties en face s’accorderaient l’adaptabilité de l’article 38 de la loi fondamentale pour les nominations des hauts cadres aux emplois civils conformément à l’esprit des accords du 27 janvier 2007 qui enlèvent ce pouvoir du Président de la République au profit du Premier ministre.
Les responsables syndicaux, apparemment affaiblis par les nombreux appels à la levée du mot d’ordre de grève et la faiblesse de la mobilisation de leurs propres membres, ne semblent pourtant pas vaincus et justifient leur position par l’attitude hautement patriotique qui les anime. Celle du maintien de la paix sociale dans le pays. Ils ajoutent également leur souci de permettre à la jeunesse de se mobiliser pour le soutien à l’équipe nationale de football qualifiée pour la CAN Ghana 2008.
En direct du Palais du Peuple, Abdallah Baldé
LABE 07-01-08
Des jets de pierres survenus à 10 heures au Collège de Konkola ( Labé Centre) ont occasionné une grande panique dans toute la ville de Labé engendrant fermetures des autres écoles et du grand marché, a appris Guinéenews de source sûres.
" Ce sont des élèves venus en retard aujourd'hui à l'école qui ont lancé des pierres dans la cour de notre école aux environs de 10 heures. Ainsi, tout le monde a eu peur. On a ainsi couru pour rejoindre nos maisons", témoigne S. Camara, 17 ans, élève au Collège Konkola, Labé Centre.
La débandade de ces collégiens a eu un effet de contamination. Successivement, les autres collèges et les écoles primaires de ladite ville ont vide désempli.
" Nous ne savons pas ce qui s'est réellement passé, mais chacun courrait pour rejoindre sa maison. Donc dans notre école, nous avons libéré les élèves. A l'heure où je vous parle, je suis rentrée à la maison", affirme aussi à Guinéenews une Enseignante, sous le couvert de l'anonymat.
Le mouvement des jeunes collégiens, lycéens et ceux du primaire a attiré et créée une peur au grand marché de Labé.
" J'étais dans le marché quand l'évènement a eu lieu. C'est spontanément qu' un vent de panique s'est emparé des commerçants. Les marchandes de légumes s'empressaient à ranger leurs affaires, les boutiquiers fermaient, bref chacun cherchait à rentrer. Je viens de rentrer en fait chez moi ", renchérit D.Traoré, Étudiant à l' Institut de Labé.
A Conakry, les banques ne désemplissent plus depuis l'annonce pour le 10 janvier prochain d'une " grève générale et illimitée" par l' Inter Centrale CNTG-USTG.
Amadou Touré
Conakry, Guinée
224.60.29.94.45
dimanche 6 janvier 2008
Vers l’unité politique des peulhs
Almamy Ibrahima Barry
L’amertume et la frustration de la communauté peulhe face à l’histoire politique de notre pays, et les récentes attaques inconsidérées d’une minorité d’individus fossoyeurs de l’unité nationale, se font sentir au-delà même de nos frontières et amènent des Africains d’origine peulhe à s’inviter dans le débat politique guinéen.
C’est ainsi que, sous ce titre surprenant, le Jeune Afrique du 23 décembre 2007 dans sa rubrique « Confidentiel » annonce l’implication « discrète » du Docteur Nouhou Diallo, ancien président du parlement de la CEDEAO, dans le débat politique guinéen. Ce dernier proposerait de réaliser l’unité d’action politique des Peulhs de Guinée : « A la mi-décembre, il a rencontré Ousmane Bah, leader de l’Union Pour Le Progrès et le Renouveau (UPR). Objectif : obtenir la fusion de cette formation avec l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Mamadou Bhoye Bah, présidée depuis peu par l’ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo. Formation unique de la Moyenne Guinée, le parti ainsi constitué a expliqué Nouhou Diallo sera en mesure de remporter la future présidentielle. Mamadou Bhoye Bah est pressenti pour en être le président d’honneur, Cellou Dalein Diallo le président et Ousmane Bah le secrétaire général ».
Au-delà de mes ambitions politiques pour la Guinée, en tant que candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles, je voudrais mettre en garde mes compatriotes et plus particulièrement mes frères peulhs contre toute dérive ethnocentrique dans le débat politique afin de préserver l’unité nationale.
Il faut condamner fermement toute prise de position qui encouragerait la cristallisation du paysage politique guinéen sur une base essentiellement régionale et tribaliste. L’ethnicisation à outrance de la politique guinéenne, mettrait fortement en péril le processus de démocratisation que les Guinéens appellent de tous leurs vœux.
Nous pouvons comprendre la frustration de certains compatriotes, manifestement lésés par un partage inéquitable du pouvoir politique et par l’absence d’une véritable alternance depuis notre indépendance. L’ethnocentrisme a été érigé, en effet, en méthode de gouvernement par nos dirigeants. Il s’est même révélé être une stratégie d’accession et de maintien au pouvoir, contribuant ainsi au repli régional et ethnique. Il continue, aujourd’hui encore, d’empoisonner le débat politique en favorisant l’avènement d’un électorat purement ethnique.
Nous devons veiller à ce que ces sentiments d’amertume et de frustration ne compromettent pas l’intérêt suprême de notre nation, et ne nous détournent pas de notre devoir de citoyen dans la construction d’un état prospère et démocratique.
Frères peulhs, le Foutah reste une composante de la nation guinéenne qui ne saurait s’isoler du reste du pays, en prônant une union sacrée. Toute tentative de fusion des partis peulhs, provoquerait notre isolement, et induirait le risque de nous marginaliser politiquement dans un pays doté de régions aussi fortes que diverses. En regroupant les partis politiques peulhs, nous encourons le risque supplémentaire, de porter à la tête de cette union un homme qui ne fasse pas l’unanimité. Cela aboutirait tout simplement à disperser notre électorat qui, uni sous l’égide d’une appartenance ethnique, ne se reconnaîtrait plus dans le choix de ce seul et unique leader.
Nous devons résister à toute stratégie politique visant à nous diviser sous le prétexte d’une appartenance ethnique. Cela est dangereux et jette inéluctablement les bases de conflits ethniques si dévastateurs pour une nation en quête de paix et de prospérité.
A la veille de l’avènement d’une 3ème république, nous peulhs, pouvons être les précurseurs de l’unité de la Guinée au-delà de toute considération ethnique dans notre pays. Historiquement lésés dans le partage du pouvoir politique, il serait tout à notre honneur de prôner l’unité nationale dans la diversité culturelle. Nous marquerons ainsi l’histoire de notre pays. Nous ouvrirons la voie de la réconciliation nationale et consoliderons l’union sacrée de la Guinée toute entière.
Chers compatriotes, nous devons à présent orienter le débat politique vers la mise en place d’un environnement, propice à des élections libres et transparentes. C’est ainsi que, nous ferons respecter le choix souverain du peuple guinéen lors des prochaines échéances électorales, et concrétiserons alors son vœu si cher de changement, voire de rupture.
Le temps, n’est pas au positionnement dans la course à la succession, mais au dialogue et à la recherche de compromis qui garantiront la mise en place d’un processus électoral digne de ce nom.
Soucieux de sauvegarder nos acquis démocratiques, j’encourage les partis à garder leur autonomie. La dynamique électorale laissera place en temps opportun à une alliance stratégique pour contrer toute tentative de hold-up électoral. Les partisans du changement devraient se pencher sur une plate-forme d’actions communes visant à préparer l’avènement de la 3ème république. Cette plate-forme doit exiger la révision de la constitution, pour aboutir à une loi fondamentale consensuelle, conforme aux aspirations du peuple guinéen. La nouvelle constitution doit permettre, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, de réunir les conditions préalables à des élections libres et démocratiques avec une révision en profondeur du code électoral.
La meilleure solution, pour lutter efficacement contre l’ethnicisation croissante de la politique guinéenne et en détourner nos concitoyens, est d’instaurer le principe de la candidature indépendante que j’entends désormais incarner.
La candidature indépendante permettra :
- De ne plus être tributaire des partis politiques qui, de par la constitution, confisquent l’activité politique au détriment de la société civile et des autres forces vives de la nation. Retenons que les partis politiques sont essentiellement des machines électorales visant à produire un homme qui dirigera, de toutes les manières, le pays selon ses seules convictions une fois parvenu au pouvoir,
- De favoriser l’arrivée au pouvoir d’un homme qui au-delà de son appartenance ethnique, réunit les qualités d’intégrité, de moralité et de compétence nécessaires à la conduite de l’Etat,
- De recentrer ainsi le débat politique sur la personne et son programme économique et social. Ce dont le pays a cruellement besoin pour retrouver sa place dans le concert des nations,
- De garantir la liberté individuelle, le respect de la représentativité et de la souveraineté du peuple.
La mobilisation des Guinéens au profit de la candidature indépendante doit être ainsi l’une des priorités pour garantir le bon fonctionnement de la démocratie.
Tel est le débat qui doit prévaloir à ce jour car l’avenir de notre pays se jouera inéluctablement dans la réussite du processus électoral. Les besoins de changement, voire de rupture sont évidents et il ne fait aucun doute que les prochaines élections seront inédites.
Les acteurs de la vie politique, ameutés par cette réalité, se lancent dans une course au positionnement, souvent de manière effrénée, au mépris de l’intérêt supérieur de la nation. Les Guinéens ont mûri depuis les évènements de Janvier 2007, et les critères pour accéder au fauteuil présidentiel seront encore plus rigoureux que ceux avancés pour le poste de premier ministre de consensus. Le prochain Président de la République de Guinée, devra être un patriote dans l’âme, un homme neuf, intègre et compétent, capable de rassembler les Guinéens au-delà de tout clivage ethnique, autour d’un programme cohérent et conforme aux réalités du pays.
Nous devrions méditer davantage sur cet adage du président Tandja « le fauteuil présidentiel n’est pas un banc ».
Almamy Ibrahima Barry
Candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles en Guinée
Pour guineeactu.com
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